17ème siècle

 

Georges de Hesse-Darmstadt: Feldmarschall de l'armée autrichienne-Vice-roi de Catalogne-Gouverneur de Gibraltar - Louis-Joseph de Vendôme dit le Grand Vendôme: Duc de Vendôme-Duc de Beaufort-Duc d'Étampes-Comte de Penthièvre-Général français - Marguerite-Thérèse d'Autriche infante d'Espagne:Impératrice consort du Saint Empire-Reine consort de Germanie, de Bohême et de Hongrie-Archiduchesse consort d'Autriche - Pierre Coton: Jésuite français - Pierre Biard: Prêtre jésuite français - Élisabeth Stuart: Électrice consort palatine-Reine consort de Bohême - Paul Fleming : Poète allemand - Samuel Scheidt : Musicien-organiste et maître de chapelle allemand - Guillaume-Gabriel Nivers : Organiste et compositeur français - Anne de Melun dite Mlle de Melun - Charles Montagu : 1er comte d'Halifax-Poète et homme d'État anglais - Samuel de Champlain : Navigateur-Cartographe-Explorateur et géographe - Johannes van Heeck : Naturaliste et médecin néerlandais - Jacques-Henri de Durfort : Duc de Duras-Maréchal de France - Louis François de Boufflers : Duc de Boufflers-Maréchal de France en 1693-Pair de France en 1708 - François-Henri de Montmorency-Luxembourg ou François-Henri de Montmorency-Bouteville dit le maréchal de Luxembourg : Duc de Piney-Luxembourg-Comte de Bouteville et de Luxe-Pair de France  en 1661-Maréchal de France en 1675 - Claude-Louis-Hector de Villars : Aristocrate et militaire français - Jean-Ernest 1er : Duc de Saxe-Weimar de 1605 à 1620 - Éléonore de Bourbon-Condé : Princesse d'Orange - Claire-Clémence de Maillé : Princesse de Condé - Jan Kazimierz Waza dit Jean II Casimir Vasa : Roi de Pologne de 1648 à 1668-Grand-duc de Lituanie - Françoise Charlotte de Montalais : Comtesse de Marans-Dame de Vernée - Nicole-Anne-Constance de Montalais dite Aure de Montalais : dame Chambellay - Marie de Lorraine ou de Guise : Duchesse de Guise, de Joyeuse-Princesse de Joinville de 1675 à 1688 - Pedro Téllez-Girón : 3ème duc d'Osuna-Homme politique espagnol-2ème Marquis de Peñafiel-7ème comte de Ureña-Vice-roi de Sicile de 1611 à 1616-Vice-roi de Naples de 1616-1620 -Chevalier de l'Ordre de la Toison d'Or en 1608 - Joseph 1er de Habsbourg : Roi de Hongrie en 1687, puis roi de Germanie-Empereur du Saint Empire-Roi de Bohême-Archiduc d'Autriche en 1705 - Marc Antonio Ziani : Organiste et compositeur italien - Isabelle Claire Eugénie de Habsbourg dite Isabelle d'Espagne : Archiduchesse d'Autriche-Infante d'Espagne-Duchesse de Bourgogne et souveraine des Pays-Bas catholiques de 1598 à 1621 - Franciscus Gomarus ou Francisco Gomaro : Théologien néerlandais calviniste - René van Oldenbarnevelt - Guillaume Olden-Barnevelt dit Guillaume van Oldenbarnevelt : Militaire néerlandais - Frédéric V de Wittelsbach-Simmern dit Frédéric V du Palatinat : Prince électeur-Comte palatin du Rhin de 1610 à 1620-Roi de Bohême en 1619 - Joachim Andreas von Schlick - Matthias Hoë von Hoënegg : Théologien luthérien allemand - Johan Banér ou Jean Gustavson Baner dit Banier : Commandant en chef suédois à l'époque de la guerre de Trente Ans - Lennart Torstenson ou Lennart Torstensson : Homme de guerre suédois - Jean-Georges II de Saxe : Comte palatin de Saxe--Margrave de Misnie de 1656 à sa mort - Auguste de Saxe-Weissenfels  : Prince de la branche albertine de la maison de Wettin - Christian Ier de Saxe-Mersebourg : Prince de la branche albertine de la maison de Wettin - Maurice de Saxe-Zeitz : Prince de la branche albertine de la maison de Wettin - Frédéric-Henri de Nassau : Prince d'Orange-Capitaine et amiral général des Provinces-Unies-Comte de Nassau-Stathouder de Zélande, de Gueldre, d'Utrecht, d'Overrijssel de 1625 à 1647-Stathouder de Drenthe de 1640 à 1647 - Herman Hugo : Prêtre jésuite des Pays-Bas méridionaux-Poète-écrivain latin-Aumônier militaire des troupes impériales espagnoles - Georges II de Hesse Darmstadt : Landgrave de Hesse Darmstadt de 1626 à sa mort - Pierre-Antoine Motteux : Dramaturge et traducteur normand - Thomas Clayton : Compositeur et violoniste anglais - Arcangelo Corelli : Violoniste et compositeur italien -Frédéric III de Danemark : Roi de Danemark-Norvège du 28 février 1648 à sa mort - Corfitz Ulfeldt : Ministre danois - Christine de Suède : Reine de Suède de 1632 à 1654 - Frédéric-Ulrich de Brunswick-Wolfenbüttel dit Frédéric-Ulrich : Duc de Brunswick-Lunebourg de 1613 à sa mort - Louis V de Hesse-Darmstadt dit le Fidèle : Landgrave de Hesse-Darmstadt de 1596 à sa mort - Silvio Stampiglia : Poète et librettiste italien - Philippe II Colonna - Benedetto Pamphilj : Cardinal italien - Johann Pachelbel : Compositeur et organiste allemand de la période baroque - Johann Rist : Poète et prédicateur allemand - Paul Siefert : Organiste et compositeur allemand - Giovanni Paolo Colonna : Compositeur- enseignant-organiste et facteur d'orgue italien - Thomas Plume : Ecclésiastique anglais et philanthrope - Antonin Nompar de Caumont : Premier duc de Lauzun en 1692-Marquis de Puyguilhem-comte de Saint-Fargeau-Capitaine des Gardes du corps du Roi et colonel général - Louis de Bourbon : Comte de Vermandois-Prince français légitimé en 1669-Amiral de France de 1669 à sa mort - Fakhr al-Dïn dit  Fakhreddine II : Émir et prince des Druzes - Margaretha van Mechelen ou Margaret de Malines : Femme noble du sud des Pays-Bas - Philippe-Louis de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Wiesenbourg : Fondateur et premier duc de la lignée Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Wiesenbourg - Dorothée Marie de Saxe-Weimar : Duchesse de Saxe-Weimar-Duchesse de Saxe-Zeitz - Sophie-Élisabeth de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Wiesenbourg : Membre de la Maison d'Oldenbourg-Duchesse de Saxe-Zeitz - Philippe de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg : Duc de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg de 1622 à 1663 - Philippe de Vendôme dit le Prieur de Vendôme : Duc de Vendôme de 1712 à 1727-Grand prieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem-Général français - Philippe-Charles d'Arenberg : 3ème comte et 2ème prince d'Arenberg et du Saint Empire-6ème duc d'Aerschot-Diplomate des Pays-Bas espagnols - Louis Nicolas Le Tonnelier de Breteuil : Baron de Preuilly en Touraine et de Breteuil-Officier de la maison du Roi sous Louis XIV-Introducteur des ambassadeurs - João Rodrigues, dit Giram : Missionnaire jésuite au Japon - Charles-François de Vintimille du Luc ou Charles François de Vintimille : Marquis des Arcs, de La Marthe, de Vins, de Savigny-Comte du Luc-Militaire et diplomate français des 17 et 18ème siècles - Camille d'Hostun ou Camille d'Hostun de La Baume : Duc d'Hostun-Comte de Tallard-Baron d'Arlan-Seigneur de la Terre d'Eymeu et seigneur du duché de Lesdiguières-Maréchal de France - Charles-Auguste de La Fare : Marquis de La Fare-Comte de Laugères-Baron de Balazuc-Poète et mémorialiste français - Geoffroy de La Marthonie : Prélat français du 16ème siècle et du début du 17ème siècle-Évêque d'Amiens - Gian-Ambrogio Marini ou Jean-Ambroise Marini : Écrivain italien-Ecclésiastique - Jean-François Lalouette : Compositeur français de l'ère baroque - Madeleine de Brandenbourg Anders Bille : Officier Danois - Christoffer Gabel : Homme d'État danois - Bernard 1er de Saxe-Meiningen : Premier duc de Saxe-Meiningen - Anne-Éléonore de Hesse-Darmstad (1601-1659) : Duchesse et régente du duché de Brunswick-Lunebourg - Alessandro Scarlatti : Compositeur de musique baroque et l'un des premiers grands musiciens classiques - Erhard Weigel : Mathématicien, astronome et philosophe allemand - Élisabeth-Charlotte de Bavière dite princesse Élisabeth-Charlotte du Palatinat : Comtesse de Simmern - Georges Muffat dit Georg Muffat : Compositeur allemand d'origine savoyarde - Gaspard Dughet ou Gaspard Poussin ou Le Guaspre : Peintre français de l'époque baroque actif à Rome - Sophie-Amélie de Brunswick-Lunebourg dite Sophie-Amélie de Brunswick-Calenberg : Reine consort de Danemark-Norvège comme épouse du roi Frédéric III de Danemark - Pieter van Bloemen dit Standaart ou Stendardo : Peintre flamand - Friedrich Leibnütz : Juriste et professeur de philosophie morale à l'université de Leipzig - Frans Snyders ou Snijders : Peintre baroque flamand - Nicasius Bernaerts : Peintre flamand - Johann Christian von Boyneburg dit Jean Chrétien Baron de Boyneburg : Conseiller de l'électeur de Mayence-Grand-Maréchal - Jacob Bach : Organiste et cantor allemand - Henry Oldenburg ou Oldenbourg : Diplomate-Homme de science d'origine allemande-Premier secrétaire de la Royal Society - Jeanne-Catherine-Agnès Arnauld dite Agnès Arnauld : Abbesse de Port-Royal - Axel Gustafsson Oxenstierna dit  Axel Oxenstierna : Grand chancelier de Suède du 6 janvier 1612 à sa mort - Katarina Karlsdotter Vasa dite Catherine Vasa : Princesse de Suède Finlande de la dynastie Vasa - Madeleine de Scudéry : Femme de lettres française - François Girardon : Sculpteur français - Louise Hollandine de Palatinat-Simmern : Artiste peintre-Abbesse de Maubuisson - John Matthiae Gothus Oljeqvist dit Johannes Matthiae Gothus : Professeur à l'Université d'Uppsala-Recteur du Collegium illustrious à Stockholm de 1626 à 1629-Évêque de Strängnäs de 1643 à 1664 - Henri Arnauld : Évêque janséniste - Domenico Zampieri dit Le Dominiquin : Peintre italien du mouvement baroque - Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin ou Cavalier Bernin : Sculpteur-Architecte et peintre - François-Annibal d'Estrées : Marquis de Cœuvres-Premier duc d'Estrées-Pair de France-Comte de Nanteuil le Haudouin-Premier baron et sénéchal du Boulonnais-Chevalier de l'Ordre du Saint Esprit-Militaire et diplomate français-Maréchal de France en 1626 - Ferdinand de Médicis dit Ferdinand III de Médicis: Prince de la Maison de Médicis - Lorenzo Onofrio 1er Colonna : Duc de Paliano-Duc de Tagliacozzo-Vice-roi d'Aragon en 1678-Vice-roi de Naples en 1687 - Édouard II Farnèse : Prince héritier du Duché de Parme - Antonio Pignatelli dit Innocent XII : 242ème pape de l’Église catholique de 1691 à 1700 - Maria d'Este (1644-1684) : Duchesse de Parme - Gérard Audran ou Girard : Graveur et dessinateur - Miguel de Molinos : Prêtre espagnol - Michał Korybut Wiśniowiecki dit Michel Wiśniowiecki : Roi de Pologne de 1669 à 1673 - Charles (ou Christian) dit Christian-Louis 1er de Mecklembourg-Schwerin : Duc de Mecklembourg-Schwerin de 1658 à 1692 - Paul Gerhardt : Théologien luthérien et poète - Pietro Vito Ottoboni dit Alexandre VIII : 241ème pape de l’Église catholique du 6 octobre 1689 au 1er février 1691 - Henry Godolphin : Prévôt du Collège d'Eton-Doyen de la Cathédrale Saint-Paul de Londres - Michel Chamillart : Homme d'État français-Ministre des finances et de la guerre - Germain Audran : Graveur français - Élisabeth de Bohême : Princesse palatine-Abbesse protestante d'Herford - Guillaume Gibieuf : Oratorien français - Isaac Beeckman : Mathématicien-Physicien-Médecin et philosophe - Giovanni Monaldeschi ou Giovanni Rinaldo Monaldeschi della Cervara dit le marquis Monaldeschi - Giovanni Ciampini ou Giovanni Giustino Ciampini : Archéologue ecclésiastique - Giovanni Alfonso Borelli : Mathématicien-Philosophe-Astronome-Médecin et physiologiste italien - Claude Lefèbvre : Peintre et graveur français - Bénédicte Henriette de Wittelsbach dite Bénédicte Henriette du Palatinat : Princesse allemande - Anne-Sophie de Brandebourg ou Anne Sophie de Hohenzollern - Louise Marie Anne de Bourbon dite Mademoiselle de Tours : Légitimée de France - Gabrielle de Rochechouart de Mortemart : Marquise de Thianges - Marie Angélique de Scorailles dite Duchesse de Fontanges - Frédéric de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Wiesenbourg : Duc Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Wiesenbourg de 1689 à 1724 - Johann Winckler : Théologien luthérien allemand-Pasteur principal de l'église St. Michaelis de Hambourg - Éléonore d'Anhalt-Dessau ou Éléonore Dorothée d'Anhalt-Dessau : Princesse d'Anhalt-Dessau par la naissance et par mariage duchesse de Saxe-Weimar - Sophie de Saxe-Lauenbourg : princesse allemande - Marie-Élisabeth dite Isabelle de Ludres : Maîtresse du roi Louis XIV - Louise Renée de Penancoët de Keroual : Duchesse de Portsmouth et d'Aubigny - Alonso de León - Robert de Cotte : Architecte français - Henri de Tonti : Soldat italien-Explorateur et commerçant de fourrure au service de la France - Eustache Le Sueur ou Lesueur : Peintre et dessinateur français de style baroque - Decio Azzolino ou Decio Azzolini : Cardinal italien du 17ème siècle-Secrétaire d'État du Vatican sous le pontificat de Clément IX - Claude Saumaise ou Claudius Salmasius : Humaniste et philologue français - Marie-Éléonore de Brandebourg ou Maria Eleonora von Brandenburg : Reine consort de Suède et de Finlande de 1620 à 1632 - Magnus Gabriel De la Gardie : Homme d'État et militaire suédois - Filippo Acciaiuoli : Compositeur, librettiste-Directeur de théâtre, machiniste, danseur, marionnettiste et poète italien - Robert Arnauld d’Andilly : Conseiller d’État-Spécialiste des questions financières - Marie-Euphrosyne de Deux-Ponts-Cleebourg : Comtesse palatine - Antoine Dadine d'Auteserre dit Dadin de Hauteserre : Jurisconsulte, canoniste et historien - Walter Leslie (maréchal)  : Soldat et diplomate écossais-Comte du Saint Empire romain germanique - Antonio del Giudice : Duc de Giovinazzo-Prince de Cellamare - Thierry Ruinart dit Dom Ruinart : Savant bénédictin de la congrégation de Saint-Maur - Emmanuel-Théodose de La Tour d'Auvergne : Cardinal de Bouillon - Charles de Montchal : Archevêque de Toulouse - Adriaan Adriaanszoon dit Adrien ou Adrianus Metius : Géomètre et astronome flamand - Nicolas Chorier : Avocat-écrivain et historien français - Christophe Justel : Érudit français - Marie-Anne de La Trémoille : Princesse des Ursins - Philippe de Courcillon : Marquis de Dangeau-Militaire diplomate et mémorialiste français - Guillaume Dubois dit l'abbé Dubois ou le cardinal Dubois : Ecclésiastique et homme politique français - Élisabeth-Amélie de Hesse-Darmstadt - Henri Boulainvilliers : Comte de Boulainvilliers-Comte de Saint-Saire-Historien et astrologue - Louis-Henri de Pardaillan de Gondrin : Marquis de Montespan - Louis Armand 1er de Bourbon-Conti : Prince de La Roche-sur-Yon-2ème prince de Conti en 1666 - Philippe de Lorraine, dit le Chevalier de Lorraine - Edward Pocock ou Pococke : Orientaliste britannique - Marie-Émilie Thérèse de Joly de Choin : Épouse morganatique du Grand Dauphin, fils de Louis XIV - François Louis de Bourbon dit le Grand Conti : Comte de La Marche-Comte de Clermont-Prince de La Roche-sur-Yon-3e prince de Conti en 1685 - Thomas Burnet : Écrivain et théologien anglais - Francis Hauksbee l'ancien ou Francis Hawksbee : Scientifique britannique - Robert Boyle : Physicien et chimiste irlandais - François de La Rochefoucauld : Cardinal en 1607 - Urbain Grandier : Prêtre français accusé de sorcellerie - François Auguste de Thou : Magistrat français-Conseiller d'État - Jean Paumart : Missionnaire français-aumônier secret de Henriette de France - George Villiers : 1er comte puis duc de Buckingham-Homme d’État anglais - Élisabeth de France ou Élisabeth de Bourbon (1602-1644) : Reine consort d'Espagne, de Portugal, de Sicile et de Naples-Duchesse consort de Bourgogne, de Milan, de Brabant, de Luxembourg et de Limbourg-Comtesse consort de Flandre-Comtesse palatine de Bourg - Frédéric-Guillaume 1er de Brandebourg dit le Grand Électeur : Électeur de Brandebourg-Duc de Prusse de 1640 à 1688 - Amélie de Solms-Braunfels : Princesse consort et régente des Pays-Bas - Henriette d'Angleterre (1644-1670) - Christian Huygens, ou Christian Huyghens : Mathématicien-Astronome et physicien néerlandais - Jan Stampioen ou Jean Stampion : Mathématicien néerlandais - Moulay Chérif ou Moulay Chérif Ben Ali : Fondateur de la dynastie alaouite du Maroc - Jacques Vallée : Seigneur des Barreaux-Poète libertin et épicurien français - Guillaume-Frédéric de Nassau-Dietz : Prince de Nassau-Dietz-Stathouder de Frise de 1640 à 1664-Stathouder de Groningue et de Drenthe de 1650 à 1664 - Abou'l-Abbas Ahmed El-Khadir ben Ali Ghaïlan dit Khadir Ghaïlan - Ahmed Ben Mehrez dit Moulay Ahmed Ben Mourad Mehrez : Membre de la dynastie alaouite - Moulay Rachid ou Moulay Rachid Ben Chérif : Sultan du Maroc de 1667 à 1672 - Charles-Emmanuel II : Duc de Savoie-Prince de Piémont de 1638 à 1675 - Marie-Jeanne-Baptiste de Savoie dite Mademoiselle de Nemours : Aristocrate française- Régente du duché de Savoie - Lady Ann Cunningham : Marquise de Hamilton - James Hamilton (mort en 1625) : 2ème marquis de Hamilton-4e comte d'Arran de 1589 au 2 Mars 1625-Seigneur Aven de 1599 à 1604-Homme politique écossais - Hajj Mohammad Temim Attitouani dit Mohammad Temim : Pacha de Tétouan puis de Salé-Ambassadeur du sultan Moulay Ismail en France en septembre 1681 - Richard Cromwell - Henri Rich : 1er comte de Hollande en 1624 - David Kirke - George Monck dit Monk : 1er duc d'Albemarle (Aumale)-Amiral en 1652 - Manasse ben Israël ou Menashe ben Yossef ben Yisrael : Rabbin-Kabbaliste-Ecrivain et érudit-Diplomate-Imprimeur et éditeur -Thomas Fairfax (3e lord Fairfax de Cameron) : 3ème lord Fairfax de Cameron-Général et commandant en chef durant la Première Révolution anglaise - Mathurin Régnier : Poète satirique français - Gilbert Burnet : Historien et théologien écossais - Elizabeth Barry : Actrice anglaise - Marie II (reine d'Angleterre) : Reine d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande du 13 février 1689 à sa mort - John Flamsteed : Astronome britannique - Christine de France (1606-1663) : Régente du duché de Savoie de 1637 à 1647 - Marie-Françoise-Élisabeth de Savoie : Reine consort de Portugal - Luis de Vasconcelos et Sousa : 3ème Comte de Castelo Melhor-Homme politique et diplomate portugais - Alphonse VI de Portugal dit le Victorieux : 24ème roi de Portugal et des Algarves - Richard Talbot : 1er comte puis duc de Tyrconnel - Henry Stuart : Duc de Gloucester - George Villiers (2ème duc de Buckingham) : Homme d'État britannique - Anne Hyde ou Lady Anne Hyde - Edward Hyde : 1er comte de Clarendon-Magistrat, historien et homme d'État anglais -



George de Carteret (1609-1679)

Bailli de Jersey

Officier de la Royal Navy

Homme politique anglais


Il fut l'un des fondateurs de la Caroline du Nord*, son ami le roi d'Angleterre Charles II en faisant l'un des 8 Lord propriétaires de Caroline, et du New Jersey*, qui permet aux catholiques anglais de reprendre aux Néerlandais la région de New-York*. Charles II lui a donné aussi des plantations de sucre à la Barbade* et un poste important à la Compagnie royale d'Afrique*, qui a le monopole de l'importation des esclaves après 1672.


Fils d'Elias de Carteret, procureur général de Jersey et d'Elizabeth Dumaresq. Peu doué pour les études classiques, il acquiert une connaissance de la marine en partant dès l'âge de 14 ans sur les navires de pêche au large. Ces capacités en mathématiques lui permettent de poursuivre ses études à la Royal Navy*, où il devient officier en 1632. Nommé capitaine, il part pour la Méditerranée, où il a comme mission de débarrasser la mer des nombreux pirates et de délivrer des otages retenus à Tanger*. L'expédition est un grand succès, 3000 otages sont délivrés. Le roi Charles 1er d'Angleterre le nomme vice-amiral* et le fait chevalier.


De retour à Jersey, il épouse sa cousine Elizabeth de Carteret, fille de Sir Philip de Carteret, chevalier, seigneur de Saint-Ouen et Rozel* (Jersey) et de l'île de Sercq*, bailli de Jersey*.


Il est nommé membre de l'Amirauté* (Royaume-Uni) et Contrôleur de la Marine dès 1638. En 1640, il achète le manoir de Hawnes* dans le Bedfordshire* afin de se présenter aux élections à la Chambre des Communes*. Il devient député et soutient le roi face à l'opposition de plus en plus forte.


Voyant qu'une révolution est de plus en plus probable, il se fait nommer Gouverneur de Jersey en 1643 et prépare ainsi l'île contre une crise éventuelle. Il organise une milice et fait construire des tours de guet tout autour de l'île sur l'exemple des Tours Martelots qui protègent la Corse. L'île devient alors une base arrière de la résistance royale. George approvisionne depuis Jersey les troupes royales. Pour ses actes, il est fait baronnet de Melechès* et amiral en 1645 par Charles 1er d'Angleterre.


En septembre 1646, il accueille à Jersey le Prince de Galles* le futur Charles II d'Angleterre et le duc d'York le futur Jacques II d'Angleterre, ainsi que la cour. Dès 1648, les parlementaires envoient une flotte sur Jersey.


Après l'annonce de l'exécution de Charles 1er, Charles II est proclamé roi d'Angleterre à Saint-Hélier*, capitale de Jersey, le 17 février 1649 par Laurens Hamptonne. La cour royale part ensuite en exil en France.


George organise la résistance face à la flotte du parlement, utilisant le port de Saint-Malo* pour équiper plusieurs bateaux de guerre et pratiquer la flibusterie. L'île tiendra le siège jusqu'au 15 décembre 1651, date à laquelle le château principal de l'île, Château Elizabeth* doit rendre les armes. Les hommes pourront sortir avec les honneurs, George poursuit la résistance quelques semaines mais doit rapidement s'exiler en France.


Exilé en France, il rejoint la Cour de Charles II à Paris. Il est alors nommé par Louis XIV, intendant à la construction navale et amiral de la Flotte sous les ordres du Duc de Vendôme.


En 1652, alors que la France est engagée dans la guerre d'Espagne*, il remporte la bataille des Dunes* et libère Bordeaux* du blocus espagnol.


L'exil se prolongeant, il achète en 1654 les manoirs de Potrel * et de la Provostière* dans le Cotentin et poursuit ainsi ses attaques contre la flotte anglaise. Mazarin, alors en bonne entente avec Olivier Cromwell, n'apprécie guère ses actions et le fait embastiller, puis exiler à Venise*. Il rejoint alors Charles II en Hollande.

En 1660, Carteret fait partie de l'escorte de Charles II de retour à Londres. Il est alors nommé Vice-Chambellan*, Baronet Carteret de Hawnes et Lord Trésorier de l'Amirauté* aux côtés de Samuel Pepys, clerc des Actes au conseil de la Marine, avec lequel il se lie d'amitié. De plus, il reçoit de nombreux territoires dans les colonies britanniques, dont 1/8 des Carolines* (actuel État de Caroline du Nord et du Sud), 1/6 de la Barbade* (Petites Antilles) et l'État actuel du New Jersey* en copropriété avec William Berkeley.


Il cumule les titres de Membre de la Commission de Tanger*, Membre de la Royal Society* (institution créée par William Petty et Thomas Hobbes) et Grand Maître de Trinity House*.


Accusé en 1667 d'erreurs administratives et de détournement, il est à demi-exilé dans le New Jersey de 1669 à 1673. Il en profite alors pour mieux organiser ce nouvel État, avec l'aide de son cousin Philippe de Carteret, nommé Gouverneur. Ils fondent les villes d'Elizabeth Town*, Carteret* et Jersey City*.


Il s'occupe également de l'établissement de nouvelles colonies dans les Carolines avec son cousin Peter de Carteret, assistant Gouverneur de la Caroline, puis Gouverneur. Il demande à John Locke de créer une constitution pour ce nouvel État. George de Carteret envoie son fils James à la Barbade pour superviser ses plantations de sucre. En Caroline, Georges siège au Conseil des Planteurs et du commerce*.


Georges de Carteret fait partie, avec plus d'un millier d'actions, des actionnaires importants de la Compagnie Royale d'Afrique*, relancée en 1672 pour approvisionner les nouvelles colonies en esclaves, aux côtés du duc d'York et futur roi d'Anglerre Jacques Stuart, de son frère le prince Rupert, de Sir Peter Coleton, ex-gouverneur de New-York , de Thomas Povey et John Locke.


En 1673, le Parlement annule l'accusation et rétablit Carteret comme Trésorier de l'Amirauté. George rentre en Angleterre.


De retour d'Amérique, George est nommé Trésorier des Forces Militaires et Vice-trésorier d'Irlande*. Il décède en 1679, au manoir de Hawnes Park, laissant de nombreux chantiers à sa veuve Elizabeth.


Elizabeth vend les territoires du New Jersey aux colons. Elle doit assurer la tutelle de son petit-fils, George, son fils Philip étant décédé en 1672 avec son beau-père, Edouard Montague, 1er Lord Sandwich*, lors de la guerre contre la Hollande.


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia George de Carteret/ Portail de la Royal Navy/ Personnalité britannique du XVIIe siècle


Louis de Duras (1641-1709)

Marquis de Blanquefort

Baron Duras de Holdenby en 1673

2ème comte de Feversham en 1677

Militaire et diplomate français


Sixième fils de Guy Aldonce de Durfort, marquis de Duras*, et de Élisabeth, fille de Henri de la Tour d'Auvergne, duc de Bouillon et maréchal de France*.


Au début des années 1660, il entre au service du duc d'York, futur Jacques II d'Angleterre en 1685. Il prend de l'importance dans ses fonctions auprès du duc, et il est naturalisé anglais par acte du Parlement en 1665. Le 29 janvier 1673, il est créé baron Duras de Holdenby*, nommé d'après des terres du Northamptonshire* qu'il avait acquises du duc d'York.


En 1673/1674, il est en France où il est capitaine de cavalerie au service des Français lors de la Guerre de Hollande*. De retour en Angleterre, il obtient d'épouser Mary fille aînée et cohéritière de Sir Georges Sondes, le 19 mars 1676.


Le 8 avril 1676, ce dernier est créé comte de Feversham*, avec une clause prévoyant que Duras peut hériter du titre de son beau-père si ce dernier meurt avant lui. Sa femme meurt le 1er janvier 1677, et son beau-père le 16 avril. Duras devient alors le 2ème comte de Feversham.


Duras joue aussi un rôle diplomatique pour le roi Charles II d'Angleterre auprès de Louis XIV. Il est envoyé auprès du roi français à Calais* en avril 1677, puis comme ambassadeur spécial à Paris en novembre 1677. Il est envoyé pour le féliciter pour la naissance de son petit-fils Louis de France en 1682.


Il devient capitaine puis colonel de la troupe de cavalerie royale* (les King’s Dragoons) en 1678, et commande en second sous les ordres de James Scott, duc de Monmouth, lors d'une campagne en Flandre*.


Fin 1679, il entre au service de la reine d'Angleterre, Catherine de Bragance. Il est son Lord Chambellan de 1680 à 1705. En 1682, il obtient l'office de gentleman supplémentaire de la chambre à coucher royale *(extra gentleman of the bedchamber). C'est en cette qualité qu'il est présent au chevet du lit de mort du roi Charles II en 1685.


Il n'eut pas de descendance mâle, et ses titres de noblesse s'éteignirent avec lui. Il fut d'abord inhumé à la chapelle Savoy*, puis sa dépouille est transférée en l'abbaye de Westminster*, conformément à sa volonté, le 21 mars 1740


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Stuart Handley, Duras, Louis, second earl of Feversham (1641–1709) : Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2008


John Churchill (1650-1722)

Comte puis 1er duc de Marlborough

Général et homme politique anglais


D’abord humble page à la cour de la Maison Stuart, il sert loyalement le duc d'York au cours des années 1670 et au début des années 1680, gagnant promotions militaire et politique par son courage et son habileté diplomatique. Son rôle dans la défaite de la rébellion de Monmouth* en 1685 contribue à l’accession de Jacques II au trône, mais il abandonne seulement 3 ans plus tard son mentor catholique pour les protestants hollandais et Guillaume d'Orange. Récompensé pour son aide à l’accession au trône de Guillaume III avec le comté de Marlborough*, il se distingue dans les premières années de la guerre de Neuf Ans* ; cependant, la persistance du jacobitisme* provoque sa chute et son emprisonnement temporaire à la Tour de Londres*. Ce n'est qu'à l’arrivée sur le trône de la reine Anne, en 1702, que Marlborough atteint l'apogée de ses pouvoirs et s'assure gloire et fortune.


Son mariage avec Sarah Jennings, amie intime de la reine, lui assure en premier lieu le poste de Commandant en chef des forces britanniques, puis la transformation de son comté en duché. Devenu de facto chef de file des forces alliées pendant la guerre de Succession d'Espagne*, ses victoires sur les champs de bataille de Blenheim* en 1704, Ramillies* en 1706, Audenarde* en 1708 et de Malplaquet* en 1709 lui permettent de rentrer dans l'histoire comme l'un des grands généraux d'Europe.


Cependant, la relation orageuse de son épouse avec la reine puis la mise à l'écart ultérieure de la cour, sont la cause de sa propre chute. Éloigné à son tour de la Cour par Anne et pris entre les partis Tory* et Whig*, Marlborough, qui a apporté gloire et succès au règne, perd ses fonctions et s'exile. Il retourne en Angleterre et retrouve de l'influence avec l'arrivée au pouvoir de la Maison de Hanovre et l'avènement de George 1er à la couronne britannique en 1714, mais à la suite d'une série d'attaques cérébrales sa santé se détériore progressivement et il meurt le 16 juin 1722, à Cumberland Lodge*.


L'ambition insatiable de Marlborough l'a propulsé de l'obscurité au devant de la scène dans les affaires britanniques et européennes, faisant de lui le plus riche de tous les sujets d'Anne. Ses liens familiaux lui ont apporté un réseau de relations sur la scène européenne, sa sœur Arabella est devenue la maîtresse de Jacques II, et leur fils, le duc de Berwick, l’un des plus grands maréchaux de Louis XIV. Tout au long des 10 campagnes consécutives de la guerre de Succession d'Espagne, Marlborough a réussi à former et tenir une coalition discordante par la seule force de sa personnalité, permettant aux armées britanniques d'atteindre un niveau qu'elles ne connaissaient plus depuis le Moyen Âge. Même s'il ne peut obtenir la capitulation totale de ses ennemis, ses victoires permettent de promouvoir la Grande-Bretagne au statut de grande puissance, lui assurant ainsi une prospérité croissante au cours du 18ème siècle.


Fils de Winston Churchill et d’Elisabeth. On sait peu de chose de l'enfance de John Churchill. Le fait de grandir dans des conditions difficiles à Ashe*, avec des tensions familiales, a peut-être laissé une marque durable sur le jeune Churchill.


Après la restauration du roi Charles II en 1660, la situation financière de l'aîné des Churchill s'améliore même si elle reste loin de la prospérité. En 1661, Winston devient député de Weymouth* et, comme marque de la faveur royale, il est récompensé pour les pertes qu'il a subies lors de la lutte contre les Parlementaires pendant la guerre civile. Ainsi est-il nommé Commissaire aux revendications territoriales irlandaises à Dublin en 1661.


Quand Winston part pour l'Irlande l'année suivante, John est inscrit à l'école gratuite de The King's Hospital à Dublin* mais, en 1664, à la suite du rappel de son père au poste de greffier subalterne affecté au contrôle de la maison du roi à Whitehall*, John se retrouve à l'école St-Paul de Londres*. La mauvaise situation financière du roi fait que les anciens Cavaliers reçoivent peu d'argent en récompense de leur fidélité, mais le monarque est prodigue avec ce qu'il peut offrir et qui ne lui coûte rien : des postes à la cour pour leur progéniture. C'est ainsi que, en 1665, Arabella devient dame d'honneur de Anne Hyde, la duchesse de York, rejointe quelques mois plus tard par son frère John, en tant que page de son mari, Jacques, duc d'York.

La passion du duc d'York pour les armées terrestres et navales déteint sur le jeune Churchill. Il accompagne souvent le duc lors de ses inspections des troupes dans les parcs royaux et envisage très vite de devenir lui-même soldat. Le 14 septembre 1667, il obtient un poste d'enseigne dans la compagnie du roi, la 1ère Garde qui deviendra plus tard les Grenadier Guards*. Sa carrière s'accélère quand, en 1668, Churchill s'embarque pour Tanger*, avant-poste de l'Afrique du Nord récemment obtenu par la dot de l'épouse portugaise de Charles II, Catherine de Bragance. Loin des fastes de la Cour, Churchill y passe 3 ans, effectuant ses premières classes de formation tactique et d'expérience du terrain lors d'escarmouches avec les Maures*.


De retour à Londres, en février 1671, ses traits et ses manières attirent rapidement l'attention dévorante de l'une des maîtresses les plus célèbres du roi, Barbara Villiers, duchesse de Cleveland. Sa liaison avec cette séductrice insatiable s'avère dangereuse. On raconte qu'une fois, à l'arrivée du roi, Churchill a juste le temps de sauter du lit de sa maîtresse et de se cacher dans un placard, mais le roi, lui-même expérimenté en la matière, découvre le jeune Churchill qui tombe rapidement à ses genoux. L'histoire est peut-être apocryphe une autre version raconte que Churchill sauta par la fenêtre, mais il est largement admis qu'il a été le père de Barbara, la fille de la duchesse, née le 16 juillet 1672.


En 1672, Churchill prend à nouveau la mer et, le 7 juin, lors de la bataille de Solebay* contre la Marine néerlandaise au large du Suffolk*, son comportement valeureux à bord du Prince lui vaut d'être promu capitaine du régiment de l'Amirauté. L'année suivante, Churchill gagne encore une citation élogieuse lors du siège de Maastricht* après s'être distingué avec un commando de trente hommes qui vont, successivement, prendre et défendre avec succès une partie de la forteresse. Le roi Louis XIV en personne salue l'acte. Churchill acquiert une réputation enviable de courage physique ainsi que l'estime des soldats.


Même si la majorité parlementaire britannique anti-française a forcé l'Angleterre à se retirer de la guerre franco-néerlandaise en 1674, quelques régiments anglais sont restés au service des Français. En avril, Churchill est nommé colonel d'un de ces régiments qui, par la suite, servent avec le maréchal de Turenne.


Churchill est présent à la bataille de Sinsheim* en juin 1674 et à celle d'Ensheim* en octobre ; il semble aussi qu'il ait été présent à la bataille de Salzbach* en juillet 1675, bataille où Turenne est tué. Pendant ces campagnes, il perfectionne son art militaire au contact du maréchal français.


À son retour au palais Saint James*, Churchill a son attention attirée vers d'autres sujets et notamment un nouveau visage à la Cour. Sarah Jennings a environ 15 ans quand Churchill revient du continent en 1675 et il semble avoir été presque immédiatement captivé par ses charmes et ses bonnes manières. Elle reçoit, paraît-il, les lettres d'amour de Churchill avec beaucoup de méfiance. Comme sa première maîtresse, Barbara Villiers, a transféré sa résidence à Paris, Sarah nourrit des doutes sur les intentions de Churchill. Cependant, la cour persistante au cours des mois suivants lui permet finalement de remporter le cœur de la belle et pauvre demoiselle d'honneur. Winston Churchill aurait désiré que son fils épouse la riche Catherine Sedley probablement pour alléger la fardeau de sa dette mais le colonel Churchill épouse discrètement Sarah dans le courant de l'hiver 1677/1678.


Lorsque le gouvernement du comte de Danby entreprend un changement politique, le pays se prépare à entrer en guerre avec la France.


En avril 1678, Churchill, accompagné de son ami et homme politique montant, Sidney Godolphin, part pour La Haye afin de négocier une convention sur le déploiement de l'armée anglaise en Flandre. La première intervention du jeune diplomate dans la gestion des affaires publiques est couronnée de succès. Cela lui permet d'entrer en contact avec Guillaume, Prince d'Orange qui est très impressionné par sa finesse, sa courtoisie et ses aptitudes à la négociation.


Mais, en raison des tractations secrètes de Charles II avec Louis XIV, la mission finit par avorter. En mai, Churchill est nommé au grade temporaire de général de brigade, mais les espoirs d'action sur le continent se révèlent illusoires, les factions belligérantes cherchant la paix et signant le traité de Nimègue*.


Lorsque Churchill retourne en Angleterre à la fin de 1678, il constate des changements importants dans la société anglaise. Le pseudo complot papiste fabriqué par Titus Oates et visant à exclure le duc d'York, catholique, de l'accession au trône d'Angleterre, vaut un bannissement et un exil temporaire au futur Jacques II.


Churchill est obligé de le suivre, d'abord à La Haye* puis à Bruxelles*, avant d'obtenir la permission de s'installer à Édimbourg*. Ce n'est qu'en 1682, après la victoire complète de Charles II sur ses adversaires que le duc d'York peut revenir à Londres. Pour ses services au cours de la crise, Churchill est fait Lord Churchill d'Eyemouth dans la pairie d'Écosse, le 21 décembre 1682 et, l'année suivante, le 19 novembre, il est nommé colonel du régiment de la garde royale des dragons.


Pendant leur séjour à Edimbourg, Sarah a donné naissance à Henriette le 19 juillet 1681.


Churchill reprend la vie à la Cour avec enthousiasme. En juillet 1683, on l'envoie sur le continent pour conduire le prince Georges de Danemark en Angleterre pour son mariage arrangé avec la princesse Anne, âgée de 18 ans, la fille cadette du duc d'York. Anne ne perd pas de temps en nommant Sarah parmi ses dames de compagnie. Pour sa part, Churchill traite la princesse avec une affection respectueuse et s'attache véritablement à elle. À partir de ce moment-là, les Churchill se détachent de plus en plus du cercle catholique de Jacques et se rapprochent de la princesse.


À la mort de Charles II en 1685, son frère, le catholique duc d'York, devient roi sous le nom de Jacques II. À la suite de cette succession, James Churchill est nommé gouverneur de la Compagnie de la Baie d'Hudson*. Il est également confirmé gentilhomme de la chambre en avril et admis à la pairie d'Angleterre en tant que baron Churchill de Sandridge dans le comté de Hertford*, en mai, ce qui lui donne ainsi un siège à la Chambre des Lords. Toutefois, le nouveau Parlement est dominé par la rébellion, menée en Écosse par le comte d'Argyll* et en Angleterre par le fils illégitime de Charles II, le duc de Monmouth*, qui, encouragé par les mécontents et divers conspirateurs Whigs exilés pour leur rôle dans le complot raté de Rye-House*, est prêt à prendre ce qu'il considère être son bien : la couronne d'Angleterre.


Or, à cette époque, 7 hommes décident d'inviter la fille aînée de Jacques II et son mari, le stathouder protestant néerlandais, Guillaume, Prince d'Orange, à envahir l'Angleterre et prendre le trône. Les signataires de la lettre incluent des whigs, des tories et l'évêque de Londres, Henry Compton. Guillaume n'a pas besoin d'encouragement supplémentaire. Même si Churchill n'a pas signé l'invitation il fait part de ses intentions à Guillaume par le biais de son principal contact anglais à La Haye. Churchill, comme beaucoup d'autres, est à la recherche du moment opportun pour lacher Jacques II.


Guillaume débarque à Torbay*, le 5 novembre 1688 et, de là, conduit son armée à Exeter*. Les forces de Jacques II s'installent à Salisbury*, mais peu de ses officiers supérieurs cherchent à combattre.


Promu au grade de lieutenant-général le 7 novembre, Churchill est encore aux côtés du roi, mais en affichant de grands transports de joie en apprenant la désertion de lord Cornbury, il conduit Feversham à demander son arrestation. Churchill lui-même encourage ouvertement à la désertion pour défendre la cause orangiste alors que Jacques II continue à hésiter. Il est bientôt, trop tard pour agir. Après la réunion du conseil de guerre dans la matinée du 24 novembre, Churchill, accompagné de quelque 400 officiers et soldats, se glisse hors du camp royal et se dirige vers Guillaume à Axminster*. Il a laissé derrière lui une lettre d'excuses et d'auto-justification :


Dans la nuit, la princesse Anne accompagnée de Sarah s'enfuit de Londres et va se réfugier à Nottingham*.


Lorsque le roi voit qu'il n'a même pas pu retenir Churchill il se désespère. Jacques II se réfugie en France, emmenant avec lui son fils héritier. Sans coup de feu ou presque, Guillaume, l'époux de Marie, fille aînée de Jacques II qui a refusé la couronne pour elle-même, devient roi après avoir du accepter la Déclaration des droits*.


Dans le cadre des promotions lors du couronnement de Guillaume et de Marie, Churchill est fait comte de Marlborough* le 9 avril 1689, assermenté au Conseil privé et promu gentilhomme de la Chambre du roi.


Cependant, ces promotions provoquent des rumeurs accusatrices de la part des partisans de Jacques II, qui reprochent à Marlborough d'avoir honteusement trahi son ancien roi à des fins personnelles ; Guillaume lui-même émet quelques réserves sur l'homme qui a abandonné Jacques II.


Le premier acte officiel de Marlborough est d'aider à la rénovation de l'armée. Le pouvoir de confirmer ou de mettre à la retraite des officiers et des hommes lui donne la possibilité de se construire un réseau de favoris qui lui sera utile au cours des deux décennies suivantes. La tâche est urgente, car moins de 6 mois après le départ de Jacques II, l'Angleterre entre en guerre contre la France dans le cadre d'une puissante coalition visant à réduire les ambitions de Louis XIV.


Cependant après Walcourt*, la popularité de Marlborough s'estompe. Guillaume III et Marie se méfient de l'influence du couple Marlborough, confidents et partisans de la princesse Anne.


Pourtant, pour le moment, le choc des tempéraments est éclipsé par des événements plus pressants en Irlande où Jacques II a débarqué en mars 1689 pour tenter de retrouver son trône. Lorsque Guillaume part l'affronter en Irlande en juin 1690, Marlborough est devenu commandant de toutes les troupes et milices en Angleterre et a été nommé membre du Conseil des Neuf chargé de conseiller Marie sur les questions militaires en l'absence du roi, mais Marie fait peu d'effort pour dissimuler son dégoût à cette nomination.


La victoire de Guillaume III à la bataille de la Boyne* le 1er juillet 1690, oblige Jacques II à abandonner son armée et à fuir vers la France. En août, Marlborough part pour l'Irlande afin d'y conduire sa première expédition* (opération menée par voie de terre et de mer sur les ports de Cork et Kinsale au sud de l'Irlande). C'est un projet hardi, novateur, visant à perturber les voies d'approvisionnement jacobite, un de ces projets que le Comte conçoit et exécute avec un succès exceptionnel. Cork* tombe le 27 septembre et Kinsale* suit à la mi-octobre. Si la campagne ne met pas fin à la guerre en Irlande, comme l'espèrait Marlborough, elle lui enseigne l'importance de la précision, de la logistique, de la nécessité de coopération et de tact lorsqu'on travaille aux côtés d'autres hauts commandants alliés. Il lui faudra, cependant, 10 ans avant de se retrouver en charge d'une autre mission équivalente.


Guillaume III reconnaît les qualités de Marlborough comme soldat et stratège mais refuse de lui attribuer l'Ordre de la Jarretière* et de le nommer commandant en chef de l'artillerie, ce qui ulcére l'ambitieux comte et Marlborough ne cache pas sa déception.


Profitant de son influence au Parlement et dans l'armée, Marlborough y attise le mécontentement contre le roi, lui reprochant ses préférences à nommer des commandants étrangers et voulant ainsi l'obliger à changer de comportement.


Mais, conscient de cela, Guillaume commence à son tour à faire part ouvertement de sa méfiance à l'égard de Marlborough.


À partir de janvier 1691, Marlborough se met en relation avec les partisans de Jacques II exilé au château de Saint-Germain-en-Laye*. Il est désireux d'obtenir le pardon de l'ancien roi qu'il a abandonné en 1688, pardon essentiel pour le succès de sa future carrière dans le cas, pas tout à fait impossible, d'une restauration jacobite. De son côté, Jacques II a maintenu le contact avec ses partisans en Angleterre qui ont pour objectif principal de le rétablir sur le trône.


Guillaume III est au courant des contacts de Marlborough et d'autres de ses sujets, comme Godolphin et le duc de Shrewsbury, mais il considère leurs doubles-jeux davantage comme une politique de précaution que comme un soutien explicite à l'ancien Régime.


Marlborough ne souhaite pas une restauration jacobite, mais Guillaume, conscient de ses qualités militaires et politiques, sait le danger que peut représenter le comte.

Au retour de Guillaume et Marlborough d'une campagne sans incident dans les Pays-Bas espagnols en octobre 1691, leurs relations se détériorent encore. En janvier 1692, la Reine, irritée par les intrigues de Marlborough au Parlement, dans l'armée et même avec Jacques II à Saint-Germain-en-Laye, ordonne à Anne de congédier Sarah de sa maison, ce qu'Anne refuse.


Ce conflit personnel, précipite la chute de Marlborough. Le 20 janvier, le comte de Nottingham*, secrétaire d'État, ordonne à Marlborough de rendre tous ses postes et sièges, tant civils que militaires, et lui demande de se considérer comme congédié et interdit à la Cour. Aucune raison ne lui est donnée, mais les sympathisants de Marlborough sont scandalisés.


Le printemps de 1692 apporte de nouvelles menaces d'une invasion française et de nouvelles accusations de trahison jacobite. Agissant sur le témoignage d'un certain Robert Young, la Reine fait arrêter tous les signataires d'une lettre visant au rétablissement de Jacques II et à l'arrestation de Guillaume III.


Marlborough, figurant parmi les signataires, est enfermé à la Tour de Londres le 4 mai. Il y reste pendant cinq semaines et son angoisse est aggravée par la nouvelle de la mort de son fils cadet Charles, le 22 mai. Les lettres de Young se révèlent finalement être des faux et Marlborough est libéré le 15 juin, mais il continue sa correspondance avec Jacques.


Depuis plusieurs mois, les Alliés ont planifié une attaque sur Brest. Les Français ont reçu des renseignements sur un assaut imminent, ce qui permet au maréchal de Vauban de renforcer les défenses et la garnison de la ville. Inévitablement, l'attaque du 18 juin, dirigée par Thomas Tollemache s'achève par un désastre, la plupart de ses hommes sont tués ou capturés et Tollemache lui-même meurt de ses blessures peu après.


Bien que les preuves manquent, les détracteurs de Marlborough affirment que c'est lui qui a alerté l'ennemi.


La mort de Marie, le 28 décembre 1694 aboutit finalement à une réconciliation officielle mais dépourvue de la moindre chaleur entre Guillaume III et Anne, désormais héritière du trône. Marlborough espère que le rapprochement aboutira à son propre retour en grâce mais, si lui et Lady Marlborough sont autorisés à revenir à la Cour, le comte ne reçoit pas d'affectation.


En 1696, Marlborough, avec Godolphin, Russell et Shrewsbury, se retrouve encore une fois impliqué dans un complot en faveur de Jacques II, cette fois lancé par le militant jacobite John Fenwick. Les accusations sont finalement rejetées comme pure fabrication de Fenwick qui est exécuté mais ce n'est qu'en 1698, un an après le traité de Ryswick mettant fin à la guerre de la Ligue d'Augsbourg, que la page est définitivement tournée et que les relations entre Guillaume et Marlborough s'améliorent.


Sur recommandation de Lord Sunderland, Guillaume finit par offrir à Marlborough un poste de gouverneur du duc de Gloucester*, le fils aîné d'Anne. Il lui rend également son poste au Conseil privé, avec son grade militaire. Lorsque Guillaume part pour la Hollande en juillet, Marlborough est l'un des membres de la Haute Cour de Justice chargé de diriger le pays en son absence, mais il lui est difficile de concilier ses convictions conservatrices avec celles de serviteur dévoué du roi.


Avec la mort du roi Charles II d'Espagne, infirme et sans descendance, le 1er novembre 1700, se pose le problème de la succession au trône d'Espagne et du contrôle ultérieur de son empire. Une fois de plus, l'Europe va se lancer dans la guerre : la guerre de Succession d'Espagne. En effet, sur son lit de mort, Charles II a légué son royaume au petit-fils de Louis XIV, Philippe, duc d'Anjou. L'union des royaumes espagnols et français sous la coupe de la maison de Bourbon est une menace inacceptable pour l'Angleterre, la République néerlandaise et l'empereur germanique du Saint Empire, Léopold Ier, qui revendique pour lui-même le trône d'Espagne.


Se rendant compte que sa santé se détériore et connaissant l'influence du comte sur la future reine, la princesse Anne, Guillaume III décide d'attribuer à Marlborough une place centrale dans les affaires européennes. Il l'envoie à La Haye pour le représenter, commander les forces armées britanniques et négocier l'organisation d'une nouvelle coalition pour s'opposer à la France et à l'Espagne.


Le 7 septembre 1701, le traité de la Deuxième Grande Alliance* est dûment signé par les représentants anglais, germanique et néerlandais. Il veut contrecarrer les ambitions de Louis XIV et la puissance des Bourbons. Cependant Guillaume ne verra pas la déclaration de guerre de l'Angleterre. Le 8 mars 1702, le roi, déjà en mauvaise santé, meurt des suites de blessures consécutives à un accident de cheval. Sa belle-sœur Anne est immédiatement proclamée reine.


Soucieux de récompenser Marlborough pour ses talents de diplomate et de guerrier en Irlande et sur le continent, Anne en fait le commandant en chef de l'artillerie, un chevalier de l'ordre de la Jarretière et le capitaine général de ses armées en Angleterre et à l'étranger. Comme Lady Marlborough a été promue groom of the stole* (dame d'atours et gardienne de la cassette), les Marlborough, ont désormais des responsabilités correspondant à leur rang et jouissent d'un revenu annuel conjoint de plus de 60 000 £ et d'une influence sans égale à la Cour.


Le 4 mai 1702, l'Angleterre déclare officiellement la guerre à la France. Marlborough reçoit le commandement des forces anglaises, hollandaises et impériales alors qu'il n'a pas encore commandé de grande armée et a une expérience bien moindre que la douzaine de généraux hollandais ou impériaux qui doivent maintenant travailler sous ses ordres. Son commandement a toutefois ses limites.


Néanmoins, malgré la lassitude initiale de ses alliés, le duc a bien commencé la campagne des Pays-Bas espagnols, principal théâtre de cette guerre de Succession. Après avoir repoussé les troupes du maréchal de Boufflers, il s'empare de Venlo*, Roermond*, Stevensweert* et Liège*, ce qui lui vaut en décembre la reconnaissance publique de la Reine. Il est promu duc de Marlborough.


La Reine attribue à son favori le domaine de Woodstock et lui promet la construction en ce lieu d'un palais commémoratif de sa grande victoire de Blenheim. Mais, depuis son accession au trône, ses relations avec Sarah se sont progressivement distendues.


Le duc et la duchesse ont vu grandir leurs pouvoirs notamment en raison de leur intimité avec Anne, mais les attaques incessantes de la duchesse contre les conservateurs (Tories) la coupe de la Reine dont les inclinations naturelles vont vers les conservateurs, fervents partisans de l'Église d'Angleterre. Pour sa part, Anne, maintenant Reine, n'est plus l'adolescente timide que domine si facilement sa belle amie ; elle est fatiguée du harcèlement politique auquel Sarah la soumet, tout comme de ses façons de plus en plus hautaines et qui finiront par détruire leur amitié et saper la situation de son mari.


Pendant la marche du duc sur le Danube, l'empereur Léopold 1er propose à Marlborough de le faire prince du Saint Empire romain en lui offrant la petite principauté de Mindelheim. La reine accepte la récompense mais, après les succès de 1704, la campagne de 1705 apporte peu de raisons de satisfaction sur le continent. Le projet d'invasion de la France par la vallée de la Moselle est abandonné, obligeant le duc à se retirer vers les Pays-Bas. Bien que Marlborough ait percé les lignes de Brabant à Eliksem* en juillet, l'indécision des Alliés et les considérables hésitations néerlandaises entièrement centrées sur la sécurité de leur pays d'origine, empêchent le duc de pousser son avantage.


Les premiers mois de 1706 s'avèrent également frustrants pour le duc car les généraux de Louis XIV remportent leurs premiers succès en Italie et en Alsace. Ces revers contrecarrent les plans originaux de Marlborough pour la campagne à venir, mais il ne tarde pas à ajuster ses projets et à marcher vers le territoire ennemi.


La bataille de Ramillies, aux Pays-Bas espagnols, le 23 mai, est peut-être la plus réussie de Marlborough, et une au cours de laquelle il a lui-même tiré son épée au moment décisif mais aussi une où il a vu la mort de près. En effet, au moment où son écuyer l'aide à monter à cheval, un boulet de canon français lui passe entre les jambes et tue son écuyer.


Alors que Marlborough combat aux Pays-Bas, une série de rivalités personnelles va être en partie à l'origine du renversement général de sa situation. Les Whigs, qui sont les principaux partisans de la guerre, menacent le poste de Godolphin. Comme condition pour soutenir le gouvernement lors de la prochaine session parlementaire, ils demandent un partage du pouvoir avec la nomination d'un membre éminent de leur Junte, le comte de Sunderland (le beau-fils de Marlborough), au poste de Secrétaire d'État. La reine, qui déteste Sunderland et la Junte et qui refuse d'être dominée par un parti unique, s'y oppose farouchement, mais Godolphin, de plus en plus dépendant de l'aide whig, a peu de marge de manœuvre. En plus de Sarah au comportement peu diplomatique qui revient sans cesse à la charge, Godolphin presse la Reine de se soumettre aux exigences des Whigs. En désespoir de cause, Anne finit par céder et Sunderland reçoit son affectation ; cependant, les relations entre Godolphin, Sarah et la reine ont pris un coup sévère et Anne commence à se tourner de plus en plus vers une nouvelle favorite, cousine de Sarah, Abigail Masham.


Après sa victoire à Ramillies, Marlborough retourne en Angleterre et par acclamation du Parlement, voit ses titres et biens concédés à ses héritiers, hommes ou femmes. Toutefois, le succès des Alliés est suivi, en 1707, par une reprise de la guerre par les armées françaises sur tous les fronts avec un retour à des querelles politiques et une incapacité de décision au sein de la Grande Alliance. La Grande guerre du Nord manque également d'avoir de graves conséquences. Les Français espérent amener Charles XII, roi de Suède, à attaquer l'Empire au sujet de la succession de la Pologne, mais par une visite au quartier-général du roi à Altranstädt, Marlborough, en bon diplomate, aide à apaiser Charles XII et à prévenir son intervention dans la guerre de succession d'Espagne. Néanmoins, d'importants revers en Espagne, à Almansa et le long du Rhin dans le sud de l'Allemagne, causent beaucoup de soucis à Marlborough et rendent les Néerlandais encore moins coopératifs, mettant leur veto aux plans du duc pour toute action d'envergure aux Pays-Bas. La défaite du prince Eugène à Toulon, met fin à tout espoir de gagner la guerre cette année-là.


À son retour, Marlborough se retrouve en pleine tempête politique, les critiques du gouvernement portant sur la conduite générale de la guerre.


Les revers militaires de 1707 continuent dans les premiers mois de 1708 avec les chutes de Bruges * et de Gand* passées à la France ; cependant, l'arrivée sur le théâtre de la guerre du prince Eugène, son co-commandant de Blenheim redonne le sourire à Marlborough. Réconforté par la confiance sans faille du prince, il veut reprendre l'initiative stratégique. Son plan est une répétition de la double invasion de l'année précédente, cette fois en portant le coup principal aux Pays-Bas.


Après une marche forcée, les Alliés franchissent l'Escaut à Audenarde au moment où l'armée française, sous les ordres du maréchal de Vendôme et du duc de Bourgogne, la passent plus au nord avec l'intention d'assiéger la place. Marlborough, ayant retrouvé sa confiance en lui, prend des mesures décisives pour les affronter. Sa victoire à la bataille d'Audenarde, le 11 juillet 1708, démoralise l'armée française en Flandres. Une fois encore, Malborough a démontré sa vision globale du terrain et de l'organisation, ainsi que sa connaissance aiguë de l'ennemi.


Malgré toutes les difficultés d'un siège en hiver, la campagne de 1708 a été un succès remarquable pour les Alliés, nécessitant des compétences supérieures en logistique et organisation.


Alors que Marlborough reçoit les honneurs sur le champ de bataille, les Whigs, en phase ascendante, éconduisent les derniers conservateurs du gouvernement. Marlborough et Godolphin, désormais coupés de la reine Anne, doivent désormais se conformer aux décisions du gouvernement whig, tandis que les conservateurs se réjouissent de la chute de leurs anciens dirigeants. Pour aggraver la situation, Sarah, poussée par sa haine envers Harley et Abigail, a finalement conduit la reine à rompre avec elle, Sarah ayant détruit ce qui restait de leur amitié. Cependant la Reine lui laisse son poste à la Cour par nécessité, car elle ne veut pas que cette disgrâce nuise à son mari victorieux à la tête des armées.


Marlborough reprend la guerre aux Pays-Bas en juin 1709. Après avoir empêché le maréchal de Villars de prendre la ville de Tournai, le 3 septembre, les Alliés portent leur attention sur Mons*, déterminés à maintenir une pression sur les Français. Obéissant aux ordres directs d'un Louis XIV complètement désespéré et lui demandant de sauver la ville, Villars avance le 9 septembre 1709 sur le petit village de Malplaquet et s'y retranche.


Deux jours plus tard, les forces ennemies s'affrontent. Sur le flanc gauche des Alliés, le prince d'Orange lance l'infanterie néerlandaise dans des charges désespérées sans autre résultat que de la voir taillée en pièces. Sur le flanc droit, Eugène attaque à son tour et peine presque aussi sévèrement. Néanmoins, devant la résistance rencontrée sur ses ailes, Villars se voit contraint d'affaiblir son centre et permet à Marlborough d'y effectuer une percée, autorisant ce dernier à revendiquer la victoire.


Les Français croient que Malborough a été tué pendant le combat et composent une chanson à ce sujet sur un air ancien. Le duc s'empare de Mons le 20 octobre, mais à son retour en Angleterre, ses ennemis utilisent le chiffre des victimes de Malplaquet pour salir sa réputation.


Les élections générales en octobre voient une augmentation de popularité des Tories et une victoire pour la politique de paix. Marlborough reste cependant à la tête de l'armée. La Junte vaincue, les Néerlandais, le prince Eugène et l'Empereur, le prient de rester pour leur cause commune, tandis que les nouveaux ministres, sachant qu'ils ont à préparer une autre campagne, l'obligent à maintenir la pression sur l'ennemi jusqu'à ce qu'ils aient pris leurs propres dispositions pour la paix.


Le duc, « beaucoup plus mince et beaucoup changé », retourne en Angleterre en novembre. Ses relations avec Anne ont subi de nouveaux revers au cours des derniers mois. Marlborough rencontre Anne, le 17 janvier 1711 en une dernière tentative pour sauver sa femme, mais elle ne se laisse pas influencer et exige que Sarah abandonne sa Clé d'Or* (symbole de sa fonction) dans les 2 jours.


Malgré toute cette agitation et sa santé déclinante, Marlborough revient à La Haye à la fin février pour se préparer à ce qui va être sa dernière et l'une de ses plus grandes campagnes. Une fois de plus, Marlborough et Villars s'affrontent,


Pour Marlborough, toutefois, le temps s'est écoulé. Ses gains stratégiques de 1711 font qu'il est pratiquement certain que les Alliés marcheront sur Paris l'année suivante, mais Harley n'a pas l'intention de laisser la guerre aller aussi loin, ce qui risquerait de compromettre les conditions favorables obtenues lors de pourparlers secrets anglo-français qui ont eu lieu tout au long de l'année.


Marlborough a depuis longtemps des doutes quant à la politique Whig, mais il est peu disposé à abandonner ses alliés et se met du côté des Whigs pour s'opposer à ces préliminaires de paix.


Les prières personnelles de la Reine, depuis longtemps fatiguée de la guerre, ne réussissent pas à convaincre le duc. L'électeur de Hanovre indique clairement que lui aussi est contre les propositions et prend publiquement parti pour les Whigs. Néanmoins, Anne reste ferme et, le 7 décembre 1711, elle est en mesure d'annoncer que, tout autant l'heure que le lieu sont venus pour l'ouverture d'un traité de paix générale.


Pour éviter la reprise de la guerre au printemps, le gouvernement anglais juge indispensable de remplacer Marlborough par un général plus proche de lui et moins en contact avec les Alliés.


Les moyens destinés à achever Marlborough sont déjà en œuvre lorsque le gouvernement lance une Commission parlementaire « pour recueillir, examiner et statuer sur les comptes publics du Royaume », afin de rechercher de possibles irrégularités dans la gestion de la guerre.


La Commission parlementaire de la Chambre des communes porte deux chefs d'accusation contre Marlborough : d'abord, elle affirme que, depuis plus de 9 ans, il a reçu illégalement plus de 63 000 £ de la part des entreprises d'approvisionnement et de transport aux Pays-Bas, en deuxième lieu, qu'il a prélevé 2,5 % sur les salaires des troupes étrangères à la solde de l'Angleterre soit 280 000 £. Malgré les réfutations de Marlborough, les résultats sont assez concluants pour qu'Harley persuade la Reine de relever son capitaine-général de ses fonctions.


Le 29 décembre 1711, avant que les accusations ne soient examinées par le Parlement, Anne, qui lui doit le succès et la gloire de son règne, lui envoie une lettre mettant fin à ses fonctions

Les Alliés sont abasourdis par le licenciement de Marlborough. Les Français, cependant, se réjouissent de la suppression de l'obstacle principal aux pourparlers de paix anglo-français tenus tout au long de 1712.


Après avoir assisté aux funérailles de Godolphin, le 7 octobre, il part en exil sur le continent, le 1er décembre 1712


Marlborough est bien accueilli et fêté par les habitants et dans les cours d'Europe où il est non seulement considéré comme un grand général mais aussi comme prince du Saint Empire romain. Sarah le rejoint en février 1713, et est ravie quand, en arrivant à Francfort au milieu du mois de mai, elle voit que les troupes sous le commandement du prince Eugène témoignent au duc tous les égards auxquels il aurait droit s'il avait été encore en fonction. Le duc rejoint également sa principauté de Mindelheim* qui va revenir ensuite, comme il le suspecte, à la Bavière à l'issue des négociations de paix.


Tout au long de ses voyages, Marlborough reste en contact étroit avec la cour de Hanovre, déterminé à assurer une succession hanovrienne sans effusion de sang à la mort d'Anne. Il maintient également une correspondance avec les jacobites. L'esprit de l'époque voit sans mal l'amitié continue que Marlborough témoigne à son neveu le duc de Berwick, fils naturel de Jacques II et de sa sœur Arabella. Mais ses engagements contre une restauration jacobite, ne lèvent pas tous les soupçons des Hanovre et, peut-être, l'empêchent d'occuper un premier rôle comme conseiller du futur George I1.


Les représentants de la France, la Grande-Bretagne et la République de Hollande signent le traité de paix d'Utrecht, le 11 avril 1713. Marlborough en exil se tient bien informé des événements et reste un personnage puissant sur la scène politique, notamment en raison de l'attachement personnel que la Reine lui porte toujours.


Après la mort de sa fille Élisabeth de la variole en mars 1714, Marlborough contacte la Reine. Bien que le contenu de la lettre soit inconnu il est possible qu'Anne l'ait laissé revenir chez lui. Quoi qu'il en soit, il semble qu'un accord soit conclu pour rétablir le duc dans ses anciennes fonctions.


La période de prédominance d'Oxford est maintenant arrivée à son terme et Anne se tourne vers Bolingbroke, et Marlborough pour prendre les rênes du gouvernement et assurer une succession en douceur. Mais sous le poids de la lourde charge, la santé de la Reine, déjà fragile, se détériore rapidement et, le 1er août 1714 le jour où Marlborough revient en Angleterre elle meurt. Le Conseil privé proclame aussitôt l'électeur de Hanovre roi d'Angleterre.


Les jacobites ne peuvent agir, ce que Daniel Defoe appelle la « solidité de la constitution » a triomphé et les régents choisis par George préparent son arrivée133.


Marlborough est reçu avec la plus grande cordialité par le roi. Ce dernier ne lui a pas entièrement pardonné son flirt avec Saint-Germain et a l'intention de ne faire appel qu'à ses capacités militaires. Ainsi, reconduit dans ses fonctions de capitaine-général, maître général de l'artillerie et colonel de la Garde, Marlborough est redevenu une personne influente et respectée à la Cour.


Le retour du duc en grâce auprès de la Maison de Hanovre lui permet de diriger les troupes lors de la révolte des jacobites à Londres en 1715. Mais sa santé décline et, le 28 mai 1716, peu après la mort de sa fille Anne, comtesse de Sunderland, il est victime d'une congestion cérébrale à Holywell Chamber*.


En 1719, le duc et la duchesse peuvent s'installer dans l'aile Est du palais inachevé, mais Marlborough aura seulement trois ans pour en profiter. Pendant son séjour à Windsor Lodge* en juin 1722 peu après son 72ème anniversaire, il est victime d'une autre congestion. le 16 juin, il meurt en présence de sa femme et de ses deux filles. Il est d'abord enterré dans un caveau à l'extrémité est de la chapelle de Henri VII à l'abbaye de Westminster, mais, selon les instructions laissées par Sarah, qui ne décèdera qu'en 1744, sa dépouille sera transférée à ses côtés sous la voûte de la chapelle de Blenheim


Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Churchill, 1st Duke of Marlborough »


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