15ème
Isabeau de Bretagne - Jacques 1er de Chabannes de La Palice: Seigneur de La Palice, Charlus, Curton, Madic, Montaigu-le-Blin, Rochefort et Châtel-Perron-Conseiller et chambellan du roi-Grand maître de France-Sénéchal et maréchal du Bourbonnais, puis de Toulouse - Jean II Jouvenel des Ursins: Historien-Diplomate et prélat français - Charles II de Bourbon: Archevêque de Lyon - Marguerite de Wittelsbach - Jean II de Lorraine ou Jean II d’Anjou, Jean de Calabre, Jean de Catalogne: Marquis de Pont-à-Mousson-Duc de Lorraine - Duc titulaire de Calabre - Fadrique Álvarez de Toledo y Enríquez : 2ème duc d'Albe-Marquis de Coria-Comte de Salvatierra-Seigneur de Valdecorneja et de Huésca-Général et diplomate espagnol - Nicolas 1er de Lorraine-Anjou dit Nicolas de Lorraine : Marquis de Pont-à-Mousson-Duc de Lorraine de 1470 à 1473 - Ferry II de Vaudémont ou Ferry II de Lorraine : Comte de Vaudémont et sire de Joinville de 1458 à 1470 - Louis d'Armagnac : Comte de Pardiac-Duc de Nemours de 1500 à 1503-Comte de Guise de 1481 à 1503 - Louise d'Anjou - Isabelle Stuart dite Isabelle d'Écosse ou Isabeau d'Écosse : Duchesse de Bretagne entre 1442 et 1450 - Marie de Bretagne - Jean II de Rohan : Seigneur de Bretagne de la fin du 15ème siècle - Guillaume de Châtillon-Blois dit Guillaume de Bretagne : Comte de Penthièvre-Vicomte de Limoges-Seigneur de Payzac de 1453 à 1455 - Jean 1er d’Albret ou sire d’Albret : Vicomte de Tartas - Pierre de Rochefort ou Pierre de Rieux : Seigneur de Rochefort, d'Assérac, et de Derval - Jean V d'Armagnac : Vicomte de Lomagne-Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez en 1450 - Marguerite d'Anjou : Princesse de Lorraine et de Bar-Reine consort d'Angleterre de 1445 à 1461 puis de 1470 à 1471 - Prigent VII de Coëtivy : Seigneur de Coëtivy-Baron de Retz et seigneur de Machecoul - Odet d’Aydie : Chevalier béarnais-Seigneur de Lescun-Comte de Comminges-Gouverneur de Guyenne - Yolande d'Aragon: comtesse de Niebla ou Violante de Sicile - Catherine de Rohan - Charles II d'Albret : Sire d'Albret-Membre du Conseil royal de Charles VII - Charlotte de Bourbon : Reine consort de Chypre - François de Bourbon-Vendôme dit François de Bourbon : Comte de Vendôme de 1477 à 1495 - Georges d'Amboise, dit le cardinal d'Amboise : Cardinal et archevêque de Rouen à partir de 1498-1er ministre de Louis XII et mécène français - Enrique de Castille : Noble espagnol - Thibault Ier de Laval : Seigneur de Brée et Saint-Aubin-Chambellan du roi Charles VI - Raoul du Bouchet : Noble et militaire breton du 15ème siècle - Jacques d'Espinay : Prélat breton du 15ème siècle-Évêque de Saint-Malo puis de Rennes - Alain IX de Rohan : Vicomte de Rohan de 1429 à sa mort-Seigneur de Léon-Baron de Pontchâteau-Seigneur de Noyon-sur-Andelle-Seigneur du Pont-Saint-Pierre-Seigneur de Radepont et seigneur de La Garnache - Olivier de Méel : Noble breton - Jean du Quélennec : Amiral de Bretagne entre 1433 et 1472 - Jean Soreth : 25ème prieur général de l'Ordre du Carmel - Thibault de Luxembourg : Comte de Brienne-Seigneur de Fiennes - François de Luxembourg (évêque) : Évêque de Saint-Pons-de-Thomières de 1502 à 1509-Évêque du Mans de 1507 à 1509 - Jean VIII Paléologue : Empereur byzantin de 1425 à 1448 - Démétrios Paléologue (fils de Manuel II) - Antonio Gamberelli dit Antonio Rossellino : Sculpteur florentin - Desiderio de Bartolommeo di Francesco, dit Desiderio da Settignano Ferro : Sculpteur italien de l'école florentine de la première Renaissance - Leonardo Bruni dit Léonard Bruni ou Léonard d'Arétin : Chancelier florentin-Philosophe-Humaniste et historien - Bertrand de Beauvau : Seigneur de Pressigny, de Sillé-le-Guillaume et de Briançon-Diplomate et homme d'État français - Mariotto di Bigio di Bindo Albertinelli dit Mariotto Albertinelli : Peintre italien de la haute Renaissance - Pierre de Rohan-Gié dit le Maréchal de Gié : Homme politique-Maréchal de France - Agostino Andrea Chigi dit il Magnifico :Banquier siennois - John Stuart (3ème comte de Buchan) ou Stewart : 3ème comte de Buchan-Connétable et général français-Premier commandant de la Garde du corps du roi - Baudouin de Champagne : Diplomate, chambellan et conseiller Louis XII et François 1er - Louis d'Anjou-Commercy dit Louis d'Anjou : Marquis de Pont-à-Mousson-Seigneur de Commercy-Château-Bas - Pierre de Coimbra dit Pierre d'Avis et d'Aragon : Connétable de Portugal - Louis II de Beaumont-Bressuire dit Louis de Beaumont ou Louis de Beaumont-la-Forest, (1407-1477) Chevalier et seigneur de Bressuire-Seigneur de La Forest, du Plessis-Macé, de Missé, de Commequiers-Sénéchal du Poitou et chambellan de Louis XI - Jacques Jouvenel des Ursins : Ecclésiastique et diplomate français - Louis de Luxembourg (cardinal) : Cardinal français du 15ème siècle - Agnès de Bourgogne : Princesse de la maison de Bourgogne-Duchesse de Bourbon par mariage - Amédée de Talaru : Pseudo cardinal français du 15ème siècle - Jean III de Bourbon ou Jean de Bourbon : Religieux bénédictin et évêque français du 15ème siècle - Geoffroy de Vassali : Prélat français du 15ème siècle - Jean Rolin (cardinal) ou Jehan V Rollin dit cardinal Rolin : Évêque et cardinal bourguignon, puis français - Pietro Barbo dit Paul II : 211ème pape du 30 août 1464 à sa mort - Jacques IV d'Écosse : Roi d'Écosse de 1488 à sa mort - Jean II de Parthenay-l'Archevêque : Seigneur de Parthenay, Saint-Ouën, de Beauvais, de Juvigné - Charles1er d'Amboise : Seigneur de Chaumont, de Sagonne, de Meillant, de Charenton-Gouverneur de l'Île-de-France, de Champagne et de Bourgogne-Conseiller du roi, chambellan et chevalier de l'ordre de Saint-michel - Mino di Giovanni Mini da Poppio, dit Mino da Fiesole : Sculpteur florentin - Louis III d'Anjou : Roi titulaire de Naples-Comte de Provence et duc d'Anjou et duc de Calabre - Charlotte d'Aragon-Naples : Princesse de Tarente-Héritière du royaume de Naples - Christian 1er de Danemark : Roi de de Danemark de 1448 à 1481-Roi de Norvège de 1450 à 1481-Roi de Suède de 1457 à 1464 - Cosimo di Lorenzo Rosselli dit Cosimo Rosselli : Peintre italien - Engelbert II de Nassau dit le Valeureux : Comte de Nassau-Breda de 1475 à 1504 - Charles d'Egmont dit Charles de Gueldre : Duc de Gueldre et comte de Zutphen de 1492 à 1538 - Georges II de la Trémoille, dit le sire de Craon : Gentilhomme et homme de guerre français-Seigneur de Craon et de Jonvelle-Comte de Ligny - Gilbert de Bourbon dit Gilbert de Montpensier : Comte de Montpensier-Dauphin d'Auvergne-Comte de Clermont-Vice-roi de Naples - García Álvarez de Toledo y Carrillo dit García Álvarez de Toledo (1er duc d'Albe): Noble espagnol-Chef militaire - Tanneguy IV du Chastel ou Tannegui IV du Chastel : Noble français du 15ème siècle - Jean Briçonnet l'aîné dit le Père des pauvres : Magistrat français-Premier maire de Tours en 1462 - Jean Daillon ou Jehan de Daillon : Seigneur du Lude-Chambellan du roi de France Louis XI-Gouverneur du Dauphiné, de l'Artois, d'Alençon et du Perche-Bailli du Cotentin - Louis 1er de Savoie : Second duc de Savoie-Prince de Piémont-Comte d'Aoste et de Maurienne de 1440 à 1465 - Louis de Haraucourt : Prélat français-Évêque de Verdun et de Toul - Marie d'Harcourt : Comtesse d'Aumale et baronne d'Elbeuf de 1452 à 1476 - Charles d'Aragon dit Charles de Viane : Duc de Gandie-Prince de Gérone-Prince de Viane-Roi légitime de Navarre sous le nom de Charles IV - Éléonore d’Albuquerque : Reine consort d'Aragon, de Valence, de Sardaigne et de Corse, de Majorque et de Sicile-Comtesse d’Albuquerque - Jacques d'Armagnac : Comte de Pardiac-Vicomte de Carlat. de 1462 à 1477-Comte de la Marche-Duc de Nemours de 1464 à 1477 - Anne de Foix : Reine consort de Bohême - Jeanne Enríquez : Reine consort de Navarre et d'Aragon - Vladislas Jagellon dit Vladislas IV de Bohême : Roi de Bohême à partir de 1471-Roi de Hongrie et de Croatie de 1490 jusqu'à sa mort - Inés Enriquez de Castille : Religieuse castillane-Abbesse du monastère de Santa Clara la Real de Tolède entre 1393 et 1443 - Isabel Enriquez de Castille : Abbesse du couvent de Santa Clara la Réal de Tolède - Anne d'Armagnac - Philippe de Gueldre - Jean IV de Chalon-Arlay ou Jean de Chalon : Prince d'Orange-Seigneur de la Maison de Chalon-Arlay - Bertrand V de la Tour d'Auvergne : Seigneur de la Tour et de Montgascon-Comte d'Auvergne et de Boulogne - Jacques II d'Urgell dit l'Infortuné : Dernier comte d'Urgell-Vicomte d'Ager-Baron d'Antillón, d'Alcolea de Cinca et de Fraga - Owen Tudor ou Owain ap Maredudd ap Tudur - Isabel de Portugal dite Isabel du Portugal dame de Viseu - Jean IV d'Armagnac : Comte d'Armagnac, de Fezensac et de Rodez de 1418 à 1450 - Bajazet II ou Bayezid II : 8ème sultan ottoman de 1481 à 1512 - Yakup Ağa ou Ebu Yusuf Nurullah Yakub - Johannes Jofredi dit Jean Jouffroy : Évêque d'Arras et Albi-Cardinal de Saint-Martin in Montibus-Abbé de l’Abbaye Saint-Sernin de Toulouse de 1461-1473-Abbé de Abbaye Saint-Denis de Paris de 1464 à 1473-Abbé de l’Abbaye de Gorze de 1467 à 1473-Abbé de l’Abbaye Notre-Dame de Bonnecombe de 1470 à 1472-Abbé de l’Abbaye Saint-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois - Mathieu de Grailly dit Mathieu de Foix-Comminges : Comte de Comminges de 1419 à 1443 - Jean II de Lapanouse : Seigneur de Loupiac-Co-seigneur de Golignac et de Salles-Comtaux-Gouverneur du château de Cabrières-Sénéchal du Rouergue - Charles de France (1446-1472) : Duc de Berry de 1461 à 1466-Duc de Normandie de 1465 à 1469-Duc de Guyenne de 1469 à 1472 - Louis de Crussol dit Louis Bastet de Crussol - Jacques de Beaumont (chambellan) : Seigneur de Bressuire et de La Haye-Chambellan du roi Louis XI-Sénéchal du Poitou - Alain III de Coëtivy : Seigneur de Coëtivy en Plouvien - Richard Plantagenêt ou Richard d'York : Comte de Rutland, de March, d'Ulster et de Cambridge-3ème duc d'York - Jean 1er de Bourbon : Comte de Clermont-Duc de Bourbon de 1410 à 1434-Comte de Forez de 1410 à 1434 - Jean II de Luxembourg-Ligny ou Jean de Luxembourg : Comte de Guise de 1425 à 1441-Comte de Ligny-en-Barrois de 1430 à 1441 - Hugues des Orges : Évêque de Chalon-Archevêque de Rouen - Marie de Rais ou de Retz ou de Laval ou de Montmorency-Laval - Charles IV du Maine : Comte du Maine de 1434 à 1472-Comte de Guise de 1444 à 1472 - Tugdual de Kermoysan : Seigneur breton - Gabriel Biel : Philosophe et théologien allemand - Piero di Giovanni dit Lorenzo Monaco : Moine-Peintre et un enlumineur italien - Jean de Lescun d’Armagnac dit le bâtard d’Armagnac : Comte de Comminges-Maréchal de France - Jean Hey : Peintre, dessinateur de cartons et enlumineur français actif entre 1475 et 1505 - Jean VI Rolin ou Rollin dit Jean II Rolin : Évêque d'Autun du 8 juin 1500 à sa mort-Abbé de l'abbaye Saint-Martin d'Autun-Prieur de Saint-Marcel-lès-Chalon - William Dunbar : Poète écossais - Thomas Howard (2e duc de Norfolk) : 1er comte de Surrey de 1483 à 1514-2e duc de Norfolk-Comte Maréchal - Perkin Warbeck : Prétendant à la couronne d'Angleterre pendant le règne du roi Henri VII - Alphonse 1er de Bragance : Duc de Bragance - Isabelle de Bragance ou Isabelle de Barcelos : Noble portugaise - Barbara Manfredi : Noble italienne - Jöns Bengtsson Oxenstierna : Archevêque d’Uppsala de 1448 à 1467 - Erik Axelsson Tott : Administrateur du royaume ou vice-roi de Suède à l'époque de l'Union de Kalmar - Kettil Karlsson Vasa : Évêque de Linköping de 1459 à 1465-Régent du royaume de Suède en 1464 et 1465 à l’époque de l’Union de Kalmar - Jean VIII de Bourbon-Vendôme dit Jean VIII de Bourbon : Comte de Vendôme de 1446 1477 - Janus de Chypre ou Janus de Lusignan : Roi de Chypre de 1398 à 1432 - Pierre d'Amboise : Gouverneur de Touraine-Ambassadeur du roi Louis XI à Rome-Seigneur de Chaumont, Meillant, Sagonne, Les Rochettes, Asnières en Blésois, Saint-Vérain, Bussy, Preuilly, Les Bordes-Guénand, Moulins, Charenton - Louis de Joyeuse : Comte de Chartres-Seigneur de Bothéon, Bansac, Saint-Geniez, Rochefort, La Roche-sur-Yon et Champigny - François Hallé : Archevêque français - Frédéric 1er de Naples ou Frédéric 1er d'Aragon : Prince de Tarente et d'Altamura-Duc d'Andria par son deuxième mariage-Roi de Naples de 1496 à 1501 - Andrea di Bartolo dit Andrea Solari ou Solario : Peintre italien de la Renaissance - Michel Guibé : Evêque de Léon de 1477 à 1478 - Pierre Landais : Conseiller du duc François II de Bretagne - Jean de Portugal (3e connétable de Portugal) : Infant de Portugal-Troisième connétable de Portugal-Dixième maître de l'Ordre Militaire de Saint Jacques-Seigneur de Colares et Belas - Ferdinand de Portugal : Infant de Portugal - Pierre II de Bretagne dit le Simple : Duc de Bretagne de 1450 à 1457 - Jean IV de Melun ou Jean de Melun : Officier du duché de Bourgogne-Gouverneur de Gand - Marguerite des Baux : Comtesse de Saint-Pol-Comtesse de Brienne et de Conversano - Pierre 1er de Luxembourg-Saint-Pol : Comte de Brienne et de Conversano de 1397 à 1433-Comte de Saint-Pol de 1430 à 1433 - Louise de Savoie (fille de Janus de Savoie) - Janus de Savoie ou de Genève - François de Luxembourg (père) : Vicomte de Martigues-Gouverneur de Provence - Paolo Toscanelli dit Paul le physicien : Astronome-Cartographe et un médecin florentin - Michelozzo di Bartolommeo Michelozzi dit Michelozzo ou Michelozzi : Architecte et sculpteur florentin de la Renaissance - Ambrogio Traversari ou Ambroise le Camaldule : Moine italien-Prieur général de l'ordre camaldule à partir de 1431-Théologien, hagiographe, et traducteur - Küçük Mustafa : Prince ottoman - Mehmet 1er - Mustafa Celebi, aussi appelé Düzmece Mustafa (le faux Mustafa) : Prince ottoman du début du 15ème siècle - Joseph II de Constantinople : Patriarche de Constantinople de 1416 à 1439 - Carlo 1er Tocco : Comte de Céphalonie-Duc de Leucade - Théodore II Paléologue : Despote de Morée de 1407 à 1443 - Isidore de Kiev : Métropolite de l'Église de Kiev et de toute la Rus' de 1437 à 1441 - Métrophane II de Constantinople : Patriarche de Constantinople de 1440 à 1443-Métropolite de Cyzique - Marc Eugénikos dit Marc d'Éphèse : Archevêque d'Éphèse - Luca di Simone di Marco della Robbia dit Luca della Robbia : Sculpteur et céramiste florentin - Helena Paléologue (fille de Demetrios Paléologue) - Jacques III d'Écosse : Roi d'Écosse de 1460 à 1488 - Marie de Berry (1375-1434) : Duchesse d'Auvergne-Comtesse de Montpensier - Andrea di Cristoforo Bregno dit Andrea Bregno : Sculpteur et architecte lombard de la Renaissance - Ernest de Saxe : Électeur de Saxe-Landgrave de Thuringe - Marguerite de Danemark : Princesse danoise - Vranck van Borselen ou Frank van Borselen : Noble zélandais-Seigneur de Voorne de Zélande et de Maartensdijk-Gouverneur de Hollande et de Zélande pour les comtes de Hollande - Humphrey de Lancastre : Comte de Pembroke-Duc de Gloucester de 1414 à 1447 - Marguerite de Savoie (1420-1479) : Duchesse d'Anjou-Comtesse du Maine et de Provence-Reine consort de Naples et de Jérusalem-Électrice palatine-Comtesse de Wurtemberg - Magnus 1er de Saxe-Lauenbourg : Prince de la maison d'Ascanie-Duc de Saxe-Lauenbourg de 1507 à sa mort - Jean Scolvus ou Jean de Kolno : Navigateur européen - Ivan Duknović dit Giovanni Dalmata : Sculpteur dalmate - Hugues de Chalon Tonnerre - Jean IV de Nassau-Dillenbourg : Comte de Nassau-Dillenbourg-Comte de Nassau-Breda-Comte de Vianden-Comte de Nassau-Dietz de 1448 à 1475 - Alesso Baldovinetti ou Alessio : Peintre italien - Dorothée de Brandebourg-Kulmbach ou Dorothée de Brandebourg - Bernardino di Betto dit Pinturicchio : Peintre italien - Neri di Bicci : Peintre florentin de la Renaissance - Sten Sture le Vieil : Homme d'État suédois-Vice-roi de la Suède de l'époque de l'Union de Kalmar de 1470 à 1497 et de 1501 à sa mort - Karl Knutsson : Noble suédois - Jean IV de Brandebourg-Külmbach dit l'Alchimiste : Margrave de Brandebourg-Culmbach de 1440 à 1457 - Hans Pothorst : Corsaire du Saint Empire romain germanique - Didrik Pining ou Dietrich : Navigateur et corsaire allemand - Adolphe XI de Holstein : Co-comte de Holstein de 1427 à 1433-Duc de Schleswig de 1427 à 1459-Comte de Holstein-Rendsburg de 1433 à 1459 - Christophe de Bavière ou Christophe 1er de Bavière : Roi de Danemark en 1440, de Suède le 4 octobre 1440 et de Norvège en 1442 - Jean V de Nassau-Dillenbourg : Comte de Nassau-Dillenbourg-Comte de Nassau-Dietz-Comte de Nassau-Breda-Comte de Vianden de 1504 à 1516 - Cimburga de Baden : Comtesse de Nassau-Dillenburg - Louis 1er de Montpensier ou Louis 1er de Bourbon dit le Bon : Comte de Montpensier-Dauphin d'Auvergne-Seigneur de Mercœur et de Combrailles-Comte de Clermont et de Sancerre - Claire de Gonzague - Thierry d'Oldenbourg dit Le Courageux ou Le Fortuné : Comte d'Oldenbourg de 1423 à 1440 - Blanche-Marie Sforza : Impératrice du Saint Empire-Reine de Germanie-Archiduchesse d'Autriche par son mariage avec Maximilien 1er - Philippe Marie Visconti : Duc de Milan de 1412 à sa mort - Blanche Marie Visconti : Duchesse de Milan de 1450 à sa mort - Polissena Ruffo : 1ère princesse de Rossano-Comtesse de Corigliano et Montalto - Marguerite de Bavière (1442-1479) : Marquise de Mantoue par son mariage - Giacomo Attendolo ou Muzio Attendolo : Militaire italien-Comte de Cotignola - Frédéric 1er de Mantoue ou Frédéric 1er Gonzague : Troisième marquis de Mantoue - Adolphe III de Nassau : Comte de Nassau-Wiesbaden-Comte de Nassau-Idstein de 1480 à 1511 - Henri 1er de Brunswick-Lunebourg : Duc de Brunswick-Lunebourg-Prince de Lunebourg de 1486 à 1520 - Adolphe de Gueldre ou Adolphe d'Egmont : Duc de Gueldre et comte de Zutphen de 1465 à 1471 - Louis 1er de La Trémoille : Seigneur de Sully, de Craon et de Châteauneuf-sur-Sarthe de 1446 à 1457-Vicomte de Thouars-Prince de Talmont - Marguerite de Saxe (1469-1528) : Duchesse de Brunswick-Lunebourg - Giorgio Valla : Humaniste italien de la Renaissance-Écrivain et mathématicien - Johannes Cuno ou Jean Cuno ou Cono : Dominicain et humaniste allemand - Catherine de Bourbon (vers 1440-1469) -Jeanne de Castille dite La Beltraneja - Henri IV de Castille ou Henri de Trastamare : Roi de Castille et de León de 1454 à 1474-Comte de Barcelone de 1462 à 1463 - Michel Colombe : Sculpteur français de l'école de Tours - Jean II de Chambes ou Jambes : Chevalier-Seigneur de Montsoreau et d'Argenton-Conseiller et chambellan des rois de France Charles VII et Louis XI1 - Mariette d'Enghien : Dame de Wiège et de Fagnoles - Guillaume de Haraucourt : Évêque de Verdun - Guillaume Fillâtre ou Guillaume Fillastre : Évêque de Verdun, de Toul puis de Tournai - Louis 1er de Bar : Cardinal duc de Bar - Agnès de Clèves - Álvaro de Luna : Noble castillan-Favori du roi Jean II de Castille - Christine de Saxe : Princesse de Saxe-Reine de l'Union de Kalmar - Quentin Metsys : Peintre flamand - Charles 1er d'Armagnac : Comte d'Armagnac et de Rodez de 1473 à 1497 - Marguerite de Lorraine-Vaudémont : Dame de Sainte-Suzanne - Jean (roi de Danemark) : Roi de Danemark de 1481 à 1513-Roi de Norvège de 1483 à 1513-Roi de Suède de 1497 à 1501 durant l’Union de Kalmar-Duc de Schleswig-Holstein - Gaston II de Foix-Candale : Captal de Buch de 1485 à sa mort-Comte de Candale et de Benauges-Baron de Gurson et vicomte de Meilles (en Aragon) - Catherine de Foix (comtesse de Candale) : Noble française, par son père et infante de Navarre, par sa mère - René d'Alençon ou René de Valois : Duc d'Alençon-Comte du Perche - Pierre de Filholi ou Pierre de Filleul : Évêque de Sisteron-Archevêque d'Aix-en-Provence - Bernard de Pardiac ou Bernard VIII d'Armagnac : Comte de Pardiac et de Castres-Vicomte de Carlat et de Murat - Éléonore de Bourbon (1407-après 1463) : Comtesse de la Marche, de Castres-Duchesse de Nemours - Barbara de Brandebourg : Reine de Bohême-Reine de Hongrie - Albert III Achille de Brandebourg : Margrave de Brandebourg-Ansbach de 1440 à 1486-Margrave de Brandebourg-Culmbach de 1456 à 1486-Électeur de Brandebourg de 1471 à sa mort - Béatrice de Naples ou Béatrice d’Aragon (1457-1508) : Reine de Hongrie -
Georges de Bohême ou Georges de Poděbrady(1420-1471)
Seigneur de Kunštát et de Poděbrady
Gouverneur en 1452 et régent en 1453
Roi de Bohême de 1458 à 1471
Premier souverain européen à rejeter la foi catholique, embrassant la religion de Jan Hus dont le signe caractéristique était un calice apposé sur les églises.
Fils de Victor, seigneur de Kunštát* et de Poděbrady*, et d'Anne de Wartenberg. Son père est un noble tchèque qui avait pris la tête de la rébellion taborite* durant les guerres hussites* ; Georges prend part très jeune à la bataille de Lipany* en 1434 qui voit la défaite des taborites face aux hussites modérés.
En tant que chef des hussites, il met en déroute les armées impériales menées par Albert II, beau-fils de l'empereur Sigismond 1er du Saint Empire. Durant la minorité de Ladislas 1er de Bohême, la Bohème se divise en deux camps : les catholiques menés par Ulrich von Rosenberg, et les hussites modérés, menés par l'archevêque de Prague*, récusé par la curie romaine, Jean de Rokycana, Hynek von Pirkstein puis par Georges de Poděbrady.
Georges de Poděbrady, après plusieurs essais infructueux d'entente entre les deux camps, a recours aux armes, mobilise une armée hussite qu'il base dans le nord-est du pays où son fief est situé et marche sur Prague* dans laquelle il entre quasiment sans rencontrer de résistance dans la nuit du 2 au 3 septembre 1448. La guerre civile continue cependant et Georges détruit Tábor*, sanctuaire des extrémistes, en 1452.
Le 23 avril 1452, Frédéric III, tuteur du jeune roi Ladislas, confie à Georges l'administration du royaume de Bohême, décision entérinée par la diète réunie cette même année et qui lui confie l'intendance du royaume. Le 28 octobre 1453 la diète de Bohême élit roi le jeune Ladislas après que l'empereur l'eut libéré mais comme le roi n'a que13 ans, Georges de Poděbrady devient régent. En 1456 il acquiert comme fief héréditaire le duché de Münsterberg*.
L'opposition entre les Tchèques hussites et les catholiques proches du Saint Empire demeure, mais Georges de Poděbrady se révèle homme de compromis. La mort prématurée du jeune roi donne lieu à des rumeurs d'empoisonnement. Le 2 mars 1458, la diète des États de Bohême élit Georges à l'unanimité. Même les partisans du camp catholique votent pour lui, soucieux de ménager un fort sentiment national et de garder les domaines de l'Église romaine que certains d'entre eux avaient obtenus.
Excellent administrateur, Georges de Poděbrady crée une haute administration qui subsiste jusqu'à la guerre de Trente Ans*. Sa politique est fondée sur le respect des Compactata* proclamés le 5 juillet 1436 à Jihlava* lors de l'accord entre les représentants du concile de Bâle* et les hussites et qu'il considère comme fondamental pour instaurer une cohabitation harmonieuse entre la majorité hussite de la population et la minorité catholique.
Le plus grave problème que le nouveau roi doit résoudre est la menace de croisade brandie par le pape Pie II qui dénonce en mars 1462 les Compactata et appelle les sujets tchèques à la désobéissance, ce qui a un certain succès dans les provinces restées pour l'essentiel catholiques* (Moravie et Silésie). Le roi de Bohême réussit toutefois à détourner les intentions du pape en appelant toute la chrétienté à la croisade contre les Ottomans qui avaient pris Constantinople* en 1453. La manœuvre réussit presque mais Pie II meurt en 1464 avant de s'embarquer.
Ne pouvant s'entendre avec le nouveau pape Paul II, une délégation du roi de Bohême menée par deux ambassadeurs, Albert Kostka de Postupice et Antoine Marini, est reçue par le roi Louis XI de France en Picardie en juin 1464 et un traité d'amitié est signé le 18 juillet 1464 à Dieppe*.
Georges de Poděbrady envoie ensuite du 25 novembre 1465 à février 1467 ses ambassadeurs dans toute l'Europe occidentale sous la conduite de son beau-frère Lev de Rožmitál pour proposer à la chrétienté une alliance permanente sous la forme d'un traité instaurant une Confédération des rois et princes chrétiens dotée d’une assemblée permanente et d’une cour internationale de justice. Le projet est très élaboré, comprenant les principes d'une assistance mutuelle automatique, d'un arbitrage international, etc.
L’Assemblée se réunirait à Bâle, puis, en alternance, dans une ville française et italienne. Les fonds de la caisse commune seraient alimentés par la dîme perçue par l'église. L'ambassade reçoit un accueil poli des cours, notamment du roi de France Louis XI, mais les souverains préférèrent ne pas donner suite au projet
En décembre 1466, le pape Paul II excommunie le roi Georges et interdit aux sujets catholiques de la couronne de Bohême de lui porter allégeance. Dans le courant de l'année 1467 le roi Georges écrase sans beaucoup de difficulté l'union de Zelená Hora* (association de seigneurs catholiques qui se dresse contre lui).
Mais au printemps 1468, il se trouve en face d'un nouvel ennemi. Matthias 1er de Hongrie, jusqu'alors allié de Georges, fait alliance avec Frédéric III, conquiert la Moravie* et la Silésie*, se fait couronner roi de Bohême à Olomouc* le 3 mai 1469 par les catholiques.
Georges remporte des succès militaires notamment dans les monts Métallifères* en février 1469, obligeant finalement le roi de Hongrie à conclure une trêve.
La mort du roi de Bohême, le 22 mars 1471, relance le conflit, cette fois pour la succession au trône de Bohême dont il avait lui-même écarté ses propres fils le 5 juin 1469 au profit de Vladislas Jagellon, fils aîné de Casimir IV de Pologne et petit-fils d'Albert II du Saint-Empire.
Georges de Poděbrady eut deux épouses et 11 enfants
En 1440/1441 il épouse Cunégonde de Šternberk, fille de Smilo comte de Šternberk* et en 1450 Jeanne, fille de Jan de Rožmital zu Blatna
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Pavel Bělina, Petr Čornej et Jiří Pokorný (trad. du tchèque), Histoire des Pays tchèques, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Points Histoire » (no U 191), 1995, 510 p. (ISBN 2-02-020810-5).
Matthias Corvin ou Corvin 1er (1443-1490)
Roi de Hongrie du 23 novembre 1458 au 6 avril 1490
Prince humaniste, diplomate habile et excellent tacticien, il perfectionna les tactiques de cavalerie avec la création des hussards noirs, mais, faute de descendance légitime, son empire ne lui survécut pas et fut partagé à sa mort entre la couronne d'Autriche* et l'Empire ottoman*.
Fils cadet de Jean Hunyadi et d'Erzsébet Szilágyi, une aristocrate hongroise. Jean Corvin, voïvode* et gouverneur de Hongrie entre 1446 et 1452, dirigeait dès 1438 quelques territoires de Transylvanie*. Il mena plusieurs campagnes militaires avec succès contre l'Empire ottoman en Hongrie.
Mathias a pour précepteurs l'érudit János Vitéz ou Jean le Vaillant, évêque de Nagyvárad* (aujourd'hui Oradea en Roumanie), dont il fera plus tard le primat de Hongrie, l'humaniste polonais Grzegorz de Sanok, et l'Italien Antonio Bonfini, régent de Hongrie jusqu'à sa majorité. Ils lui enseignent l'allemand, l'italien, le roumain, le latin et les principales langues slaves, de sorte qu'il sert souvent d'interprète à son père lors des ambassades. Son éducation classique explique sa fascination pour les réalisations de la Renaissance italienne, dont il assurera la promotion en Hongrie. Son père veille de près à sa formation militaire et, dès qu'il a l'âge de 12 ans, l'emmène dans ses différentes campagnes. En 1453, il est fait comte de Beszterce*, et il est armé chevalier lors du siège de Belgrade en 1456*.
Le souci de sa succession amène son père à lui choisir une princesse dans la puissante famille des comtes de Cilli* : Mathias est marié à Élisabeth de Celje, fille unique d'Ulrich II de Celje et de Catherine Cantacuzène.
À la mort du père de Mathias, une guerre oppose pendant 2 ans les barons de Hongrie à leur suzerain, le roi Habsbourg Ladislas 1er de Bohême. Mathias est envoyé sous un prétexte à Buda* où, mêlé à un prétendu complot contre le roi, il est incarcéré et condamné à la décapitation ; seul son jeune âge lui permet d'avoir la vie sauve. Son frère aîné László Hunyadi, qui a rejoint le parti des prétendants, est lui-même capturé par trahison en 1457 et décapité, tandis que le roi Ladislas meurt en novembre.
Mathias est emmené comme otage par un ami de sa famille, le gouverneur George de Poděbrady, qui rêve de mettre sur le trône de Hongrie un prince du pays. Ce dernier traite son otage avec hospitalité et le fiance à sa fille Catherine, mais le maintient en détention à Prague peut-être pour sa propre sécurité, même lorsqu'une délégation de barons vient lui suggérer de faire sacrer Matthias roi de Hongrie.
De son côté, Mathias joue du prestige de son père et laisse accroire aux barons qu'il ne sera qu'un jouet entre leurs mains. Bien qu'une faction influente de nobles hongrois menée par le comte palatin László Garai et par le voïvode de Transylvanie, Miklós Újlaki, l'un des juges de László Hunyadi, s'oppose aux Hunyadi en tant que Hongrois de fraîche date, elle ne peut s'opposer à l'armée expérimentée forte de 15 000 hommes de Mihály Szilágyi, l'oncle de Mathias.
C'est ainsi que le 20 janvier 1458, Matthias est élu par la Diète : Georges de Poděbrady l'a libéré à la condition qu'il épouse sa fille Catherine. Le 24 janvier 1458, 40 000 Hongrois assemblés sur le Danube pris par les glaces proclament Matthias Hunyadi roi de Hongrie, et le 14 février le jeune roi, il n'a alors que 15 ans, fait son entrée à Buda.
La région est alors menacée : les Ottomans et les Vénitiens* pressent le royaume au sud ; les rois Frédéric III de Habsbourg et Casimir IV de Pologne, qui contestent l'élection, menacent au nord et à l'ouest. Les mercenaires tchèques commandés par Giszkra qui tiennent les comtés de Moravie font régulièrement des incursions. Les alliés de Matthias ne sont parvenus à traiter avec les potentats locaux qu'en leur promettant que la fille du comte palatin Garai épouserait le souverain, mais Matthias refuse d'épouser quelqu'un de la famille des assassins de son propre frère.
Le 9 février, il respecte la promesse faite à Poděbrady, élu peu après roi de Bohême. Tout au long de l'année 1458, le combat fait rage avec les barons, rejoints par Szilágyi, le propre oncle et tuteur de Matthias qui vient d'être congédié. Mais le jeune souverain dépose le comte Garai puis lève un impôt de guerre sans l'autorisation de la diète, et ainsi met sur pied une armée de mercenaires.
Mathias parvient à s'assurer l'indépendance et le pouvoir aux dépens des barons en s'appuyant sur leurs divisions, et en levant une grande armée de mercenaires, la fekete sereg* (cavaliers noirs de Hongrie, dont l'âme est formée des vétérans hussites de Bohême. À l'origine corps de cavalerie légère créé en 1458 pour combattre les Turcs ottomans, ces hussards tirent leur nom du mot hongrois húsz qui signifie vingt : en effet, dans le royaume de Hongrie, dès le Moyen Âge, chaque village devait fournir au souverain des cavaliers montés équipés et armés au nombre de un pour vingt hommes valides, d'où le nom de houzard devenu par la suite hussard). Les hussards affrontent avec succès les spahis* turcs lors des guerres contre les Ottomans. Le modèle sera copié dans d'autres armées, en premier lieu par les Polonais.
Mathias Corvin reprend aux Ottomans la forteresse de Golubac,* envahit la Serbie*, et réaffirme la suzeraineté de la couronne de Hongrie sur la Bosnie*. L'année suivante, la rébellion reprend à la faveur du contre couronnement de Frédéric de Habsbourg à Wiener Neustadt*, organisé par les barons en fuite le 4 mars 1459. Matthias repousse toutefois les armées Habsbourg, et s'assure l'appui du pape Pie II en lui promettant de monter une croisade contre les Ottomans qui ne verra jamais le jour. Le 1er mai 1461, il épouse Catherine Poděbrady.
Les années 1461-1465 ne sont qu'une suite de combats à peine interrompus par des trêves. Réconcilié avec son beau-père Georges Poděbrady, Matthias peut se consacrer à l'affrontement avec Frédéric de Habsbourg : en avril 1462, ce dernier s'assure la couronne de Roi des Romains et la souveraineté sur quelques comtés de Hongrie contre une rançon de 60 000 ducats ; Matthias, qui doit à ce moment faire face à une nouvelle révolte des barons menés cette fois par Victorinus, s'est résolu à cet arrangement. En contrepartie, Frédéric III reconnaît Mathias en tant que roi de Hongrie. Mathias se tourne ensuite contre les Ottomans, qui menacent les provinces méridionales : il défait leur général Ali Pacha, et pénètre en Bosnie, s'emparant du nouveau fort de Jajce* au prix d'un siège long et difficile en décembre 1463. Il est solennellement sacré roi de Hongrie avec les regalia* à son retour le 29 mars 1464. Trois semaines plus tôt, le 8 mars, la reine Catherine est morte en couches à l'âge de 14 ans, avec un enfant mort-né.
Ayant repoussé les cavaliers tchèques hors des comtés du nord, Mathias reprend les combats en Bosnie avec les Ottomans et conquiert cette fois le pays.
Mathias eut temporairement Vlad III Țepeș, le prince de Valachie*, comme vassal. Malgré les succès de Vlad contre les armées ottomanes, les deux chrétiens se querellent en 1462, amenant Matthias à emprisonner Vlad à Buda. Toutefois, l'intercession de plusieurs monarques occidentaux en faveur de Vlad III contraint Mathias à assouplir les conditions de détention de son singulier prisonnier. Lorsqu’en 1476 les menaces turques sur la Hongrie se précisent, Vlad Țepeș parvient à reconquérir la Valachie avec l'aide des Hongrois. Malgré les tensions entre les deux princes, l'assassinat de Vlad cette année-là est un coup sévère porté aux intérêts hongrois en Valachie.
Matthias cherche à s'emparer de la Moldavie* : passant par Roman* qu'il incendie, il menace Suceava*. En 1467, le prince moldave Étienne, lassé de la politique impérialiste des Hunyadi dans sa principauté et non oublieux des prises de position passées du roi de Hongrie, se soulève. Étienne occupe Kilia*, ce qui entraîne une répression des Hongrois, qui se solde par la sévère défaite de Matthias à Baia* en décembre. Étienne III le Grand (Ștefan cel Mare), obtient à titre de réconciliation Küküllővár* et Csíkcsicsó*.
Peu après son sacre, Mathias se tourne vers la Bohême, où règne son beau-père, le roi hussite Georges Poděbrady que le pape Paul II a excommunié en 1465, faisant aux princes voisins un devoir sacré de le déposer. C'est pourquoi le 31 mai 1468, Mathias envahit la Bohême mais, anticipant une alliance contre lui entre Georges et Frédéric III, il conclut prudemment la paix le 27 février 1469. Le 3 mai, les catholiques du pays l'ont pourtant élu roi de Bohême, mais cette situation contrecarrait les vues du pape et de l'empereur, qui préféraient une partition du royaume.
Georges Poděbrady devance les projets de tous ses ennemis en déshéritant de lui-même son propre fils en faveur de Ladislas, le fils aîné de Casimir IV, s'assurant astucieusement l'appui de la Pologne. La mort soudaine de Poděbrady en mars 1471 entraîne de sérieuses complications ; car au moment même où Matthias est en position de tirer parti de la disparition de son plus habile rival, une dangereuse révolte, menée par le primat et le chef des dignitaires de Hongrie le paralyse en 1470/1471, menaçant d'établir Casimir, le fils de Casimir IV, sur le trône.
S'il parvient à mater cette révolte intestine, les Polonais ont dans l'intervalle envahi la Bohême avec une armée forte de 60 000 hommes, et lorsqu'en 1474 Mathias peut se remettre en marche pour lever le siège de Breslau*, il doit d'abord se retrancher. De sa base d'opération, il harcèle sans répit les soldats polonais pressés de rentrer chez eux, et obtient ainsi la paix à Breslau en février 1475 sur la base d'un accord uti possidetis, qui sera confirmé par la suite au congrès d'Olomouc en juillet 1479.
Par intermittence, Mathias, attaqué sur ses frontières, combattait les armées du Saint Empire, les réduisant à de telles extrémités que Frédéric concéda un armistice sans conditions. Au terme des derniers pourparlers entre les rois, Matthias reconnaît Ladislas roi de Bohême contre l'hypothèque de la Moravie, de la Silésie* et de la Lusace*, jusque-là apanages du royaume de Bohême, à racheter contre 400 000 florins. De son côté, l'empereur doit lui verser une indemnité de guerre énorme, le reconnaître définitivement comme roi légitime de Hongrie à condition que la couronne revienne aux Habsbourg s'il n'a pas de descendant mâle.
L'oubli de ces promesses par l'empereur pousse Matthias à lui déclarer pour la troisième fois la guerre en 1481. Le roi de Hongrie s'empare bientôt de toutes les forteresses du domaine héréditaire d'Autriche.
Finalement, le 1er juin 1485, à la tête de 8 000 soldats expérimentés, il entre en triomphe dans Vienne*, qui devient désormais sa capitale. Puis la Styrie*, la Carinthie* et la Carniole* tombent l'une après l'autre ; Trieste* n'est sauvée que par l'intervention d'un corps expéditionnaire vénitien.
Matthias consolide ses positions par des alliances conclues avec les ennemis de Frédéric III, les ducs de Saxe* et les Wittelsbach* de Bavière, les cantons confédérés de Suisse et l'archevêque de Salzbourg*, formant ainsi le principal bloc politique en Europe centrale.
C'est à cette époque que la Hongrie connaît sa plus grande extension territoriale : elle s'étend du sud-est de l'Allemagne actuelle à la Dalmatie*, aux Carpates* orientales et à la Silésie.
Le règne de Matthias Corvin marque aussi la reprise des guerres entre la Hongrie et les Ottomans. En 1471, pour protéger les marches sud de son royaume contre les Ottomans, Matthias Corvin avait renouvelé le despotat de Serbie* et l'avait confié à Vuk Grgurević. Le 13 octobre 1479, ce dernier détruit près de Szászváros* une armée ottomane considérable qui se repliait après avoir ravagé la Transylvanie*. L'année suivante, Matthias Corvin reprend Jajce, repousse les Ottomans du nord de la Serbie et institue deux nouveaux banats militaires, à Jajce et Srebernik*, aux marches du territoire bosniaque reconquis.
Cette même année 1480, appelé d'urgence à l'aide par le pape lors du siège d'Otrante* (royaume de Naples), il y dépêche son général, Balázs Magyar, qui reprend la forteresse le 10 mai 1481. En 1488, Matthias reprend de même Ancône* qui s'est mise sous sa protection, et y poste une garnison hongroise à demeure.
À la mort du sultan Mehmed II en 1481, l'Europe dispose d'une occasion unique pour intervenir dans les affaires turques : une guerre civile oppose en effet les fils du sultan, Bajazet et Zizim ; ce dernier, battu, doit trouver refuge auprès des Hospitaliers*, qui le gardent détenu en France. Matthias, en tant que prince frontalier des Ottomans, réclame qu'on lui livre cet otage, qui lui permet d'extorquer des concessions de Bajazet.
Mais ni le pape ni les Vénitiens n'acceptent le transfert, et ces négociations avortées assombrissent désormais les relations entre Mathias Corvin et le Saint-Siège. Les derniers jours du roi de Hongrie sont consacrés à la question de la succession : Corvin tâche d'assurer la transmission de sa couronne à son fils illégitime János ; mais la reine Béatrice, quoique stérile, s'oppose farouchement à cette entreprise et rien n'est encore réglé lorsque Matthias, qui a longtemps souffert de la goutte, meurt soudainement le 6 avril 1490, juste avant Pâques.
Il fut un mécène très généreux pour les artistes italiens comme Galeotto Marzio et plusieurs artistes d'Europe occidentale dont l'astrologue Regiomontanus ont séjourné à sa cour. En 1465, il fonda une université à Bratislava*, l'Universitas Istropolitana*, et y attira plusieurs savants et humanistes.
Sa Bibliotheca Corviniana* fut la plus grande collection de chroniques et de travaux philosophiques au 15ème siècle. Elle était, à la Renaissance, la plus grande collection de livres d’Europe après celle du Vatican. Elle comprenait des ouvrages écrits spécifiquement pour lui, ainsi que des copies des textes les plus importants que l’on connaissait à cette époque. Elle reflétait la production littéraire de la Renaissance, ainsi que l’état des connaissances et des arts durant cette période. Elle couvrait tous les domaines : philosophie, théologie, histoire, droit, littérature, géographie, sciences naturelles, médecine, architecture, etc. Son contenu est désormais enregistré au titre du programme international Mémoire du monde.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Marie-Madeleine de Cevins, Mathias Corvin : Un roi pour l'Europe centrale (1458-1490), Paris, Les Indes savantes, 2016, 420 p. (ISBN 9782846544368 et 2846544360).
György Dózsa de Makfalva (vers 1470-1514)
Chef sicule d’une grande jacquerie paysanne en 1514, en Transylvanie
Sicule* de Transylvanie*, il avait combattu comme mercenaire contre l’Empire ottoman* : il fut distingué et anobli.
Lors du prêche d’une nouvelle croisade contre les Turcs, on promit la liberté aux serfs et aux corvéables qui acceptent de s’y engager, mais les magnats hongrois refusent cette mesure qui menace leurs propriétés, et poursuivent les bandes de paysans qui se rassemblent, jusqu’à ce que l’archevêque d’Esztergom* interdise le recrutement de croisés le 15 mai 1514.
Deux des prédicateurs de la croisade nommés Laurentius et Barnabas, sous l’influence des Hussites*, dénoncent les nobles et l’Église catholique à laquelle ils reprochent sa corruption, ses richesses* (elle possède 12 % du territoire transylvain), ses privilèges* (elle perçoit la dîme, y compris sur les joupanats valaques ou valachies de vlach jog qui sont orthodoxes) et ses pratiques* (employer des hommes d’armes et brutaliser les populations pour collecter des dîmes).
Ce contexte tendu amène les paysans sicules et valaques* de Transylvanie à se soulever, comme en 1437, mais la révolte dépasse rapidement le cadre transylvain et les insurgés s’établissent à Rákos* près de Pest* où les hostilités commencent. Des nobles sont tués, et Dózsa György/Gheorghe Doja partage sa troupe en 5 colonnes : 2 sont envoyées en Haute Hongrie pour soulever le pays, la 3ème, sous le commandement d’Ambrus Száleresi, un bourgeois de Pest, reste à Rákos, et les 4ème et 5ème armées conduites par Dózsa/Doja et son frère Gergely/Grigore progressent vers Szeged*.
La noblesse hongroise, alliée à Jean Zápolya, voïvode* transylvain, massacre le corps d’armée resté à Rákos, pendant que György Dózsa échoue à prendre Szeged. Il marche alors sur Csanád*, dont il s’empare après avoir battu l’armée commandée par István Báthory et l’évêque Miklós Csáky. L’évêque prisonnier et son trésorier Teleki sont mis à mort par les rebelles le 28 mai. György Dózsa marche ensuite sur Temesvár* qu’il assiège en vain pendant 2 mois. Pendant ce temps, ses armées en Haute Hongrie sont vaincues et Jean Zápolya marche contre les insurgés, qui sont surpris, dispersés et massacrés. György Dózsa est capturé le 15 juillet 1514.
La fin de György Dózsa est célèbre par le caractère atroce de son exécution. La répression menée par la noblesse hongroise de Transylvanie commandée par Jean Zápolya aurait fait près de 60 000 morts.
Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Pál Engel, Gyula Kristó et András Kubinyi Histoire de la Hongrie médiévale, tome II Des Angevins aux Habsbourgs, PU Rennes (2008) (ISBN 9782753500945).